En 2009, la floraison dans des conditions très majoritairement sèches a permis de réduire la pression parasitaire tant sur les feuilles que les épis et, comme le confirme Jean-Yves Maufras d’Arvalis, « d’obtenir une récolte d’excellente qualité sanitaire ». Les analyses de quelques échantillons contaminés ont montré que Fusarium graminearum domine sur les grains, suivi de Microdochium majus et/ou Microdochium nivale observés sur les feuilles et les épis.
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« L’efficacité des strobilurines est devenue très insuffisante. »
Les observations réalisées cette année sur les feuilles montrent une efficacité des strobilurines testées (azoxystrobine et picoxystrobine) fortement affectée par la résistance. Il en est de même sur les épis.Si l’adjonction de strobilurines présente encore un intérêt pour lutter contre la rouille brune par exemple, en présence de fusariose, la teneur en Don peut augmenter, d’où la préférence accordée à des solutions sans. « En situation de résistance, nous maintenons cette recommandation sur la base d’essais montrant que le risque d’élévation de la teneur en Don subsiste même lorsque l’efficacité des strobilurines se trouve sévèrement affectée par la résistance. »
Bon potentiel d’Osiris Win
Le prothioconazole réaffirme, cette année, son très bon comportement pour lutter contre la fusariose des feuilles (due à Microdochium spp.). Cependant, Jean-Yves Maufras tient à souligner « le potentiel d’Osiris Win », tout juste homologué, illustré par les résultats d’essais Arvalis. « Il s’est montré supérieur à la référence, Horizon EW, vis-à-vis de Fusarium graminearum, sur les trois paramètres étudiés : efficacité, rendement et teneur en Don. »Bien qu’également efficace sur Microdochium spp. Osiris Win reste moins performant que le prothioconazole. « Compte tenu de ce point faible et de son prix élevé, le prothioconazole conserve tout son intérêt, sauf sur la rouille brune, où Osiris Win l’emporte très nettement. »