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A l’échelle de l’exploitation, la dégradation économique semble être moins perceptible puisque seuls six exploitants sur dix estiment que leur situation s’est détériorée. Et leur perception est moins catastrophique puisque seuls 18,5 % pensent qu’elle s’est vraiment détériorée contre 40,9 % pour l’ensemble de l’agriculture.
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Dans ces conditions il n’est pas étonnant que pour 31,9 % des exploitants, leur situation est ni moins bonne ni mauvaise que dix ans auparavant (ils ne sont que 10,1 % à le penser pour l’ensemble de l’agriculture).
Les agriculteurs les plus pessimistes sont ceux qui ont été les plus touchés par les crises, les réformes de la Pac, la chute des prix et les hausses de charges. Les exploitants, qui pour une raison ou une autre ne sont pas liés aux soubresauts de la politique agricole européenne et de la conjoncture sont les plus optimistes sur leur situation (44,6 %) mais les plus sceptiques sur celle de l’agriculture en général (54,9 %).
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Des marges de progrès techniques à explorer
Le développement d’une agriculture durable et compétitive repose sur des solutions techniques « de terrain ». D’où l’importance à accorder à l’innovation et la recherche. Mais c’est aussi en apportant des solutions pour optimiser la gestion prévisionnelle de l’exploitation que les agriculteurs pensent contribuer à leur échelle au développement d’une agriculture durable. A noter en revanche la faible confiance accordée à l’informatique pour atteindre cet objectif.
Voici un témoignage de Joel Sembel, agriculteur dans le 60
- Je trouve les enquêtes très intéressantes. |