Une amélioration des récoltes espérée

Une amélioration des récoltes espérée

Le séquençage du génome du soja, un espoir pour
améliorer les rendements. (© Terre-net Média)
Le soja (Glycine max) devient ainsi la première espèce de légume dont le génome a été décrypté après celui d'autres plantes cultivées, parmi lesquelles le riz, le maïs et la vigne. Son séquençage devrait servir de référence clé pour plus de 20.000 espèces de légumes, selon les chercheurs. Connaître le génome du soja permet de comprendre « la capacité de cette plante à transformer le dioxyde de carbone, l'eau, la lumière solaire et l'azote de l'atmosphère et des minéraux en énergie, protéines et nutriments utiles pour l'homme et l'animal », concluent Scott Jackson (Purdue University, Etats-Unis) et ses collègues.

Ils ont notamment pu identifier le premier gène conférant une résistance à une maladie, la rouille asiatique du soja (Asr), pouvant causer la perte de 10% à 80% des récoltes. Dix-huit institutions publiques ou privées, en quasi-totalité américaines, ont participé à ce séquençage. Cette nouvelle information génétique « pourrait conduire à des plantes produisant davantage de graines contenant plus de protéines et de lipides, s'adaptant mieux à des conditions environnementales difficiles ou plus résistantes aux maladies », a souligné dans un communiqué une responsable du département américain de l'agriculture, Molly Jahn.

52 gènes orchestrent le développement des nodules dans les arcines, permettant la fixation de l'azote atmosphériques

Le soja est capable d'assimiler l'azote atmosphérique grâce à des mécanismes de symbiose avec des micro-organismes contenus dans le sol, une « innovation génétique » héritée de l'évolution passée, qui joue un rôle important pour la bonne rotation des cultures. Les chercheurs ont notamment découvert 52 gènes orchestrant le développement dans les racines de soja de nodules, où des bactéries transforment l'azote atmosphérique en une forme assimilable par le soja et d'autres plantes cultivées, précise le département américain de l'agriculture.

L'Adn du soja, qui comprend au total 1,1 milliard de bases ou nucléotides répartis, pourrait contenir 46.430 gènes codant (fournissant le programme pour) la production de protéines, selon les chercheurs. Un total de 1.110 de ces gènes sont impliqués dans le métabolisme des lipides et pourraient servir de cibles pour créer des formes de soja produisant davantage d'huile pour les carburants biodiesel, a précisé un des auteurs Gary Stacey (Université du Missouri, Centre pour les énergies durables). Les chercheurs ont identifié une mutation qui pourrait rendre le soja plus facile à digérer et une autre qui pourrait permettre au bétail d'absorber davantage de phosphore contenu dans les aliments à base de soja et ainsi de moins contaminer l'environnement.

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