La présidence espagnole veut défendre agriculteurs et pêcheurs

La présidence espagnole veut défendre agriculteurs et pêcheurs


Tenir compte des aspects sociaux, économiques
et écosystémiques. (© Terre-net Média)
Au centre des priorités de la présidence espagnole figurent en effet les réformes de la politique agricole commune (Pac) et de la politique européenne de la pêche, a souligné la ministre espagnole Elena Espinosa à Bruxelles. L'Espagne est favorable au maintien d'une « Pac forte » au sein du budget européen, car cette politique « représente une valeur ajoutée communautaire indéniable », a insisté la ministre de l'Agriculture lors d'une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.

« Sous l'égide de la présidence espagnole, nous pensons qu'il est nécessaire de débattre autant que de plancher sur le maintien d'instruments européens communs de gestion des marchés, de gestion des crises pour faire face à l'avenir de la Pac », a-t-elle précisé.

« Renforcer le rôle de la femme dans le monde rural »

Une autre priorité des Espagnols en matière d'agriculture sera de « renforcer le rôle de la femme dans le monde rural », en proie au « vieillissement et à la masculinisation » en raison de l'exode des femmes vers les milieux urbains, a-t-elle précisé. L'Espagne a l'intention de susciter une « prise de conscience du rôle de la femme » qui reste « majeur » en dépit de leur « faible participation dans les processus décisionnels », a indiqué la ministre.

En matière de pêche, « la future politique commune devra assurer la durabilité de la pêche et en même temps un niveau de revenu digne pour les pêcheurs », a-t-elle dit. Le but sera de « pouvoir maintenir l'emploi, pour que nous fixions les populations sur les zones côtières dépendantes de l'économie de la pêche », en adoptant « une nouvelle optique qui tienne compte des aspects sociaux, économiques, environnementaux et écosystémiques », a souligné la ministre.

Le copa-cogeca salue l'objectif de la présidence espagnole de traiter l'avenir de la Pac

Suite au discours d'Erena Espinosa, ministre espagnol de l'agriculture, le Secrétaire général
du Copa-Cogeca est « très satisfait de voir que la Présidence souhaite poursuivre
les débats sur l’avenir de la Pac, en prévision de la communication de la Commission à ce sujet.
Eurostat, l’office statistique de l’UE, a confirmé en décembre dernier que les revenus agricoles
avaient chuté en moyenne de 12,2% en 2009 et que les agriculteurs sont confrontés à une
combinaison de prix agricoles bas et de prix de production élevés. Une Pac forte est donc
essentielle pour que les producteurs disposent d’un revenu équitable et stable et produisent
suffisamment d’aliments, à des prix abordables, pour faire face à l’augmentation de la demande
alimentaire mondiale. Il faut notamment que les outils existants de gestion du marché soient
maintenus pour compenser les pertes subies par les agriculteurs en raison de l’extrême volatilité
sur les marchés. J’accueille également très favorablement l’intention de la Présidence de vouloir
continuer à simplifier la Pac, notamment les règles de conditionnalité qui représentent un poids
important pour les agriculteurs. »
Le Copa-Cogeca salue le fait que la Présidence espagnole mettent en avant le rôle des femmes
dans l’agriculture et les zones rurales.

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