« Ajustée dans seulement 40 % des cas sur betteraves »

« Ajustée dans seulement 40 % des cas sur betteraves »


Des marges de manoeuvre existent pour ajuster la
fertilisation PK aux besoins de la betterave. (© DR)

« La fertilisation PK est ajustée aux réels besoins de la culture dans seulement 40 % des cas, selon la méthode du Comifer. Cependant, les besoins de la betterave ont été surestimés par le passé », explique Marc Richard-Molard, directeur général de l’Institut technique de la betterave.

Pour les apports de P2O5, l’Itb conseille de choisir une forme d’engrais possédant une très bonne solubilité dans l’eau, de type superphosphates.

Pour la fertilisation potassique, le choix se portera indifféremment sur une forme sulfate ou chlorure ou sur des vinasses concentrées.

Des tableaux de détermination et les résultats d’analyses de sol aideront à situer la teneur en P2O5 et en K2O par rapport à deux valeurs seuils (Tr = seuil de renforcement et Ti = seuil d’impasse) en fonction du type de sol et des apports des deux années précédentes, pour finalement conseiller la dose à apporter.

   

Ne pas oublier de déduire la contribution des fertilisants organiques (vinasses, engrais de ferme, boues d’épuration...) apportés pendant l’interculture précédant la betterave.

En cas de teneurs faibles, P2O5 au printemps et K2O à l’automne

Pour la fertilisation phosphatée :
Pour une teneur en P2O5 du sol supérieure au seuil de renforcement (Tr), l’apport sera réalisé à l’automne ou au printemps.
Pour une teneur relativement faible, inférieure à Tr, un apport de printemps sera préférable, surtout en sol de craie et pour tous les sols à pH élevé (> 7,5).
Pour une teneur très faible, inférieure à 1⁄2 Tr, l’apport de printemps, au semis, est fortement conseillé. Une technique alternative consiste à apporter une partie de la fertilisation phosphatée (40 à 60 kg/ha) en localisation au semis.
Si vous choisissez de réaliser un apport inférieur à la dose conseillée, préférer un apport de printemps plutôt qu’un apport d’automne.

Pour la fertilisation potassique :

Pour une teneur en K2O du sol supérieure à Tr, l’apport peut être réalisé à l’automne ou au printemps.
Pour une teneur relativement faible, inférieure à Tr, un apport d’automne reste préférable, compte tenu du risque de glaçage du sol avec un gros apport avant semis.
Pour une teneur très faible, inférieure à 1⁄2 Tr, l’apport pourra être fractionné en deux temps : deux tiers de l’apport à l’automne et le complément au printemps, avant la préparation du sol et le semis.
Les apports importants sur sols battants doivent être réalisés avant l’hiver pour éviter le risque de glaçage.

Suivre l’évolution de la fertilité phosphatée et potassique de la parcelle

- Renouveler régulièrement l’analyse chimique de la parcelle, tous les cinq ans environ.
- Suivre attentivement l’évolution des teneurs analytiques en cas d’impasses fréquentes. 
- Pas d’impasse continue sur plus d’une rotation (4 à 5 ans).
- La betterave ne doit pas recevoir une fertilisation "bloquée" sur plus de deux ans.

 

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole