![]() « Il faut ôter cette espèce d'illusion qu'il y a un sac d'or enterré (...) et qu'il faut aller se servir » explique Jérôme Bédier. (© Terre-net Média) |
« Il faut ôter cette espèce d'illusion qu'il y a un sac d'or enterré (...) et qu'il faut aller se servir », a-t-il poursuivi. Selon lui, « la bonne manière d'introduire le débat » est de travailler à la « compétitivité et l'organisation des filières alimentaires et agroalimentaires françaises ». Il a souhaité que « le travail de l'observatoire des prix et des marges se fasse jusqu'au bout » et s'est dit « favorable » à la « contractualisation entre producteurs et industriels du lait ». La contractualistion est l'un des points forts de la future Loi de modernisation de l'agriculture (Lma) qui prévoit que les relations commerciales entre producteurs et industriels feront désormais l'objet d'un contrat, stipulant les prix et les volumes notamment.
La grande distribution plus vigilante encore en 2010 sur les négociations avec les fournisseurs...
M. Bédier a réitéré deux propositions de son organisation dans le cadre de la Lma. La première prévoit une « indication d'origine » pour les ingrédients qui représentent plus de 50 % des produits agroalimentaires. Il s'est également prononcé pour la possibilité « en temps de crise grave » de fixer un prix minimum. Dans la distribution, l'année 2009 a été marquée par « une baisse forte des prix », sur fond de forte concurrence entre les enseignes, qui s'est traduite par une diminution sensible des marges opérationnelles, a-t-il souligné.
Pour 2010, « il y a une forte tendance à l'augmentation des cours des matières premières », a-t-il relevé. « Dans ce contexte, les distributeurs sont très vigilants dans le cadre des négociations commerciales en cours avec leurs fournisseurs, de façon à ce qu'elles aboutissent à des prix les plus favorables possible aux consommateurs », a-t-il indiqué. La Fcd ne réclame pas de mesures de relance de la consommation. « Mais nous souhaitons qu'il puisse y avoir une sorte de halte au feu » aux taxes et aux prélèvements, a-t-il dit.
Le Copa-cogeca met en garde contre l’impact catastrophique des guerres de prix entre distributeurs sur les agriculteurs Pekka Pesonen, Secrétaire général du Copa-Cogeca(1), a souligné : « La situation est inadmissible. (1) regroupe les syndicats et les coopératives agricoles de l'Union européenne |