Le projet de loi et de modernisation de l'agriculture répond, selon la Section nationale des fermiers et métayers, émanation de la Fnsea, à certaines attentes de ses représentants nationaux. L’article 11 constitue un premier pas vers la reconnaissance d’un statut juridique de l’exploitation agricole qui, si il était adopté, la protégerait de toute forme de démantèlement.
![]() L'an dernier, le congrès de la Snfm se tenait à Saint-Brieuc (22) (© Terre-net Média) |
Ces aides Pac constituent en fait, pour cette catégorie de petits agriculteurs, une rente pure et simple. Elles sont rarement liées à une activité de production.
Ventes de terres agricoles : la taxation sur les plus values ne résoudra rienLa fiscalité n’est pas une solution pour détourner les terres de leur vocation agricole. Les plus values en jeu sont si importantes que les propriétaires candidats à la vente sont prêts à en faire don d’une petite partie à l’Etat. Surtout qu’en zone constructible et urbanisable, la vente de terres agricoles évitera les détenteurs d’être soumis aux taxes foncières additionnelles (dites Bussereau) que certaines communes appliquent. |
Cette disposition est essentielle car les exploitations, alors assimilées à des entités à part entière, auraient de fait un statut économique à défaut d’en avoir un juridiquement reconnu. Et elles pouraient alors plus facilement échapper à certaines velléités de démembrement.
« Il est anormal que des exploitations reposant sur des terres en multipropriétés viables disparaissent », fait remarquer Sylvie Le Brun, secrétaire générale.
Mais revenons au statut juridique de l’exploitation revendiqué par la Snfm. Associé à celui d’agriculteur-entrepreneur, il renforcerait sa valeur économique et celle de son patrimoine. Ce statut ne remettrait pas en cause les droits des propriétaires selon la Snfm. Et il constituerait pour les filières de transformation un gage de sécurité pour leur pérennité. Les menaces de dislocation d’exploitation et d’éparpillement des terres, sans parler de la pluriactivité qui en résulterait sur cetaines petites structures renaissantes, détournent déjà les agriculteurs des lourds investissements à réaliser pour acquérir des matériels spéciaux nécessaires à la conduite de cultures industrielles et uniquement rentables sur de grandes surfaces.
Le statut du fermage est moderne, incontournable mais fragileA Montrond les Bains, dans la Loire, se tiendra le 62ème congrès de la Snfm les 10 et 11 février 2010. Une occasion de débattre du « statut du fermage à l’épreuve de la compétitivité des entreprises ».« Nous sommes convaincus que le statut du fermage est un des leviers qui assurent la compétitivité des entreprises agricoles. » « Avant de se lancer tête baissée dans la Lma, analysons toutes les conséquences économiques, sociales et environnementales qui découleraient de son affaiblissement » (La Snfm). |