La météo au cours de l’hiver a une influence sur le développement de certaines maladies au cours du printemps. Depuis la mi-décembre, les conditions météo ne sont pas très favorables au développement du piétin et des rouilles. Comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-dessous, le cumul de températures cette année indique une année légèrement plus froide que la normale. Nous sommes pratiquement dans le même cas de figure que pour l’année 2003-2004. Ce type d’année n’est pas favorable aux piétins et aux rouilles.
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Simulation piétin
Les années douces et humides favorisent le développement du piétin verse. En effet, la progression des gaines à la tige est fonction de la somme de températures reçues entre le stade 1 feuille et le printemps. Cette année, la progression sera très faible. Autres phénomènes exceptionnels cette année sont la neige et le froid intense. La première inhibe toute sporulation et contamination du champignon. Le froid peut, dans certaines situations, limiter la progression du champignon en provoquant le décollement des gaines les unes des autres.
Comme nous pouvons le voir sur la modélisation réalisée avec les données météo d’Eure-et-Loir, au 25 janvier, la courbe de cette année (bleu) suit celle de 2005 (rose), à un niveau bien en-dessous de 2001 (rouge), année à fort développement. Même avec des conditions favorables au cours du printemps, le risque de développement reste pour cette année très limité. La modélisation au stade 1 nœud confirmera la décision.
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Le piétin verse est une maladie surtout liée à l’historique de la parcelle, mais la part de la météo dans l’évolution de celle-ci est primordiale.
Simulation rouilles
Le développement des rouilles dépend fortement du cumul de températures au cours de l’hiver. Cette année la valeur est très basse puisque au 1er février le cumul moyen sur la France atteint 534°C alors qu’il était, à la même époque en 2007 (année très favorable à l’explosion de la rouille au printemps), de 848°C. L’année dernière, le cumul était du même ordre que cette année. La rouille brune devrait, comme l’année dernière, arriver très tardivement c'est-à-dire après l’épiaison.
On peut voir sur la carte ci-dessous le cumul des températures depuis le 1er octobre. Les cartes de cette année et de l’année dernière sont pratiquement identiques. La couleur verte correspond à un risque pratiquement nul au 1er février et la couleur rose à un risque moyen au 1er février. La couleur orange étant le niveau de risque intermédiaire.
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Le risque devient très important au printemps quand le cumul dépasse 1 200°C au 1er mars. En 2007, la valeur moyenne pour l’Eure-et-Loir atteignait 1 048°C. Cette année, il devrait se limiter à 796°C. On peut aujourd’hui prévoir que le risque rouille sera pratiquement nul ou très tardif sur une grande partie de la France comme c’était le cas au printemps 1996.
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Sur le graphique ci-dessous, on peut voir la courbe (bleue) résultant de la modélisation rouille brune en Eure-et-Loir pour un semis du 10 octobre 2009. Elle suit celle de 1996 (verte). Dans les deux situations, le seuil d’explosion ne sera jamais dépassé. Le risque de voir la rouille cette année est donc nul ou très tardif, si les conditions météo à venir restent normales. En 2007 (orange), le seuil avait été dépassé début mai.
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