Les maladies majeures de 2009 - le point dans le Sud de la France

Les maladies majeures de 2009 - le point dans le Sud de la France

"Contre la rouille brune et la septoriose, au stade dernière feuille
étalée, on traite s’il y a des maladies sur F3-F4 et qu’il va pleuvoir;
sinon, on attend en surveillant la météo jusqu’aux premières barbes
sur épis. Contre les fusarioses, il est recommandé par ailleurs de
traiter au stade épiaison complète." (© Terre-net Média)
Après deux années de pression élevée des maladies, 2009 peut être qualifiée d’année à pression moyenne à élevée. Les consommations de fongicides sont d’ailleurs en léger recul. Le nombre moyen de traitements est passé, selon les sources Panel firmes, de 2,19 en 2008 à 2,07 en 2009. La pression de maladies tardives a conduit à retarder les traitements et, au final, à réduire le nombre total d’applications.

Les différentes races de champignon de septoriose sont plus ou moins sensibles aux triazoles ou aux strobilurines. L’information a été confirmée par les analyses réalisées par l’Inra et Arvalis-Institut du végétal.

Recours aux triazoles

« Selon le produit complémentaire utilisé, on va bouger les équilibres entre ces races de champignons. L’augmentation de la résistance aux strobilurines conduit les agriculteurs à recourir aux triazoles qui permettent, plus ou moins, de compenser la perte d’efficacité des strobilurines sur blé tendre. Mais leur utilisation semble amener progressivement à sélectionner certaines races de septoriose et notamment les plus résistantes » explique Philippe Braun, ingénieur Arvalis pour le Sud-Est.

Les associations ‘Opus + Prochlorazole’ et ‘Bell + prochloraze’ sont les solutions à meilleurs rapports qualité/prix, Osiris Win n’étant pas très loin.

Reste que, pour le moment, cette information n’est pas fondamentale pour les régions du sud de la France. En effet, en Provence, on trouve plus de Septoria nodorum que du S. tritici. « Ensuite, sur blé dur, le tritici trouvé semble ne pas être le même que sur blé tendre. »

Sur blé dur, on a recensé les espèces Septoria nodorum et S. tritici (non résistante) comme principales espèces de septoriose. Les associations ‘triazole + strobilurine’ (avantage à la pyraclostrobine) restent les solutions de meilleurs rapports qualité/prix, devant Bas 512F. Dans tous les cas, les produits sans strobilurine (Osiris Win, Bas 565F) sont inférieurs.

Rouille brune

 


Cliquez sur l'image pour agrandir. (© DR)
Dans les régions sud, où la rouille brune reste une cible majeure, l’utilisation des strobilurines reste actuellement incontournable.

 

Les meilleures solutions sont celles qui associent une des trois strobilurines (pyraclostrobine, picoxystrobine, azoxystrobine) et une des trois triazoles (cyproconazole, époxiconazole, tébuconazole). Dans la hiérarchie, Density, Opéra, Priori Xtra, ‘Acanto + Opus’ et ‘Bell + Comet’ sont en tête en termes d’efficacité, devant Sphère et ‘Amistar + Cogito’, un ton en dessous. À noter également que Bas 512F est très proche d’Opéra

Oïdium

Contre l’Oïdium, une nouveauté est à noter : Flexity n’est plus classé R40, « ce qui ouvre de nouvelles possibilités en termes de mélanges ».
Du côté des efficacités, Bas 565F est équivalent à une ‘Opus Team (1,5 l/ha) + Flexity (0,5 l/ha)’ et offre la meilleure couverture contre l’Oïdium.
Parmi les nouveautés, on peut noter que le Proquinazid (Du Pont) est équivalent à Talendo, Talyus ou Kesys (0,25 l/ha) ; il est en outre « très persistant mais pas curatif. En mélange, à 0,15 l/ha, il présente un bon rapport qualité/prix. Il est classé R40 ».
En-dessous, on retrouve le Cyflufénamid (Certis), équivalent au Nissodium (0,5 l/ha), mais « en mélange, à 0,25 l/ha, il est un peu plus cher ».

Fusarioses

En 2009, les analyses réalisées ont confirmé la résistance de Microdochium nivale et M. majus aux strobilurines. À noter que cette résistance est désormais quasiment généralisée en France.

Dans les essais suivis, cette résistance s’accompagne en outre d’une perte d’efficacité des matières actives de cette famille chimique. En termes de conduite, on peut donc désormais avancer que le prothioconazole confirme son intérêt et sa polyvalence sur les principales espèces présentes sur épis F. graminearum et Microdochium spp.

« Dans le sud-est sur blé dur, les analyses 2009 sur épis ont confirmé la présence de Microdochium spp. Cette espèce est importante et parfois dominante. Après un précédent maïs, on trouve par contre plus spécifiquement Fusarium graminearum. Dans l’état actuel des connaissances, l’efficacité des strobilurines sur Microdochium reste inconnue. En culture, on conseillera donc les fongicides Joao, Fandango, Epopée, voire JAU+Tébu après autorisation. »

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