![]() René Souchon, président de la région Auvergne et de la commission agricole de l’Association des régions de France (© Conseil régional d'Auvergne) |
« Toutes les régions ont arrêté des budgets de l’agriculture orientés vers des productions de qualité. Chaque fois qu’un nouveau signe de qualité est reconnu, c’est du revenu en plus pour les agriculteurs, ainsi les producteurs d’appellation d’origine de Salers et de Cantal n’ont pas souffert de la crise du lait. En revanche, c’est en Haute Loire où il n’existe aucune Aoc en produits laitiers que les mouvements de grève de l’automne dernier ont été les plus importants. »
Terre-net Média a interwievé neuf agriculteurs-candidats aux élections régionales. Pour les lire, cliquer ici. |
« Les zones de montagne n’ont pas été oubliées par les conseils régionaux. Au cours des six prochaines années, ils devront à leur niveau relancer la « politique de la montagne ». Mais seuls, leurs moyens d’actions sont limités. D’où l’idée d’une régionalisation des aides Pac. (lire encadré).»
Régionaliser les DpuEn 2008, les régions ont conduit une réflexion portant sur la régionalisation des aides du premier pilier pour l’après 2013. |
« Imaginer une agriculture axée sur le tout compétitif est illusoire. L’agriculture hyper productiviste n’a pas résolu la faim dans le monde et ne la résoudra pas. Seule une relocalisation des productions donnera des perspectives durables au développement économique local. Et sur ce point, nous sommes sur la même longueur d’onde que Jeunes agriculteurs et son président William Villeneuve. »
« Durant le prochain mandat, les régions devront donc conforter leur politique visant à protéger les producteurs du marché mondial et de son extrême volatilité en les incitant à produire et à valoriser toujours plus de produits à forte valeur ajoutée. »
« L’agriculture est un secteur à part, un secteur stratégique. Il faut à tout prix éviter de sombrer dans le mouvement de banalisation qui se dessine mois après mois. Or le projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche s’inscrit justement dans ce mouvement libéral en instaurant des contrats producteurs/industriels peu pérennes et en mettant en place des dispositifs assuranciels privés. Le gouvernement et l’Europe n’ont décidemment pas la volonté politique d’une régulation de la production agricole. »
En 2011, des régions pieds et poings liés aux quatre volontés du gouvernement ?Mauvais augure, la réforme fiscale des collectivités territoriales à l’étude ! Si elle est approuvée par l’Assemblée nationale et le Sénat, les régions ne disposeraient plus d’autonomie fiscale ou tout au moins, elle serait réduite à peau de chagrin. Leur budget serait en effet tributaire des dotations de l’Etat et de la collecte de la contribution économique territoriale qui se substitue à la taxe professionnelle. Dans ces conditions, les régions s’attendent à revoir leurs champs d’actions et à réduire leurs ambitions. Il se peut qu’ici ou là l’agriculture soit concernée. |