Un excédent agroalimentaire de 5,4 Mds d’euros plombé par les crises économique et agricole

Le bilan 2009 : un excédent agroalimentaire plombé. (© Terre-net Média)

En 2009, pour la première fois depuis des années, ce n’est pas l’excédent des échanges agroalimentaires qui aura allégé le déficit commercial français. L’an dernier, il s’est élevé à 5,4 milliards d’euros en 2009. Il perd 3,4 milliard d’euros par rapport à 2008 à cause du recul trois fois plus vif des exportations que des importations avec l’Union européenne. Ce sont :

• les céréales : –2 milliards environ (en raison de la faiblesse des prix).
• les oléoprotéagineux : -500 millions d’euros
• les produits laitiers : - 500 millions d’euros, conséquence du différentiel de prix au plus fort de la crise du lait entre la France et le reste de l’Europe
• les vins et spiritueux : -1,7 milliards d’euros

qui contribuent le plus au recul du solde global en 2009.

L’année 2009 porte partiellement le redressement des exportations de sucre.

Les chiffres de décembre En décembre, avec 434 millions d’euros, l’excédent se contracte par rapport à décembre 2008. Le fléchissement est dû essentiellement à l’apparition d’un déficit en produits bruts, dû notamment au recul des ventes  de céréales (- 38 %).

Les importations de produits agroalimentaires ont reculé de 2 milliards. Tous les produits sont touchés uniformément exceptés les tourteaux qui supportent à eux seuls la moitié de baisse (- 1 milliard d’euros). La baisse des importations de produits bruts repose essentiellement sur les fruits et les légumes.

A noter aussi les moindres exportations de viande porcine et de volailles de 100 millions chacune. Les exportations de bovins viande vifs poursuivent leur redressement.

Sur l’Union européenne, l’excédent baisse de 3,1 milliards par rapport à 2008, à cause d’un excédent réduit de moitié pour les produits transformés, et d’un tiers pour les produits bruts.

Globalement le déficit s’accroît avec les Pays-Bas, et les excédents sont en repli avec nos principaux clients.

Avec les pays tiers, l’excédent perd 0,2 milliard par rapport à 2008, à cause du recul deux fois plus vif des exportations (- 20 %) que des importations de produits bruts. Globalement l’excédent progresse avec l’Egypte et surtout la Chine, recule avec l’Algérie, tandis que le déficit baisse avec le Brésil et l’Argentine.