« Une taxe environnementale régionale pour relocaliser des productions agricoles » (Alain Sambourg)

« Une taxe environnementale régionale pour relocaliser des productions agricoles » (Alain Sambourg)

Alain Sambourg cultive 160 ha de céréales, de protéagineux
et de betteraves. (© DR)
Je suis candidat aux élections régionales en Ile de France (Seine et Marne) car Nicolas Dupont-Aignan a été le seul élu de droite à s’être clairement prononcé en faveur de la grève du lait et à prendre position contre le bilan de santé de la Pac. Il a tenu à plusieurs reprises, au Sima en particulier, un discours en phase avec les problèmes de revenus, de valeur ajoutée, et de prix des agriculteurs. L’Ump est beaucoup trop frileuse sur de nombreux sujets ayant trait à l’agriculture (l’importance des aides, les prix, etc).

1 Elu, quelles fonctions au conseil régional voulez-vous remplir ? Quel « plus » apportera un agriculteur élu conseiller régional dans votre collectivité territoriale ?

Je souhaiterais m’investir dans les commissions agriculture et environnement du conseil régional. Il n’y a qu’un chef d’exploitation pour tenir un langage de vérité sur tout ce qui ressort de l’agriculture et de son environnement (technique, coopération, valeur ajoutée, bon usage des financements européens etc.) !
Je porterai aussi les projets qui seront réalisés avec les chambres d’agriculture et les autres organismes de développement agricole.

2 Si vous êtes élu conseiller régional, comment envisagez-vous pouvoir mener de front vos fonctions de conseiller régional et celles d’agriculteur?

Retrouvez l'ensemble des interviews d'agriculteurs-candidats aux élections régionales en cliquant ici.
En assolement commun avec mon frère, mon neveu et un tiers sur 420 hectares, nous avons généralisé les techniques de travail simplifié du sol (sans labour). Aussi, nous disposons chacun de temps libre pour nous consacrer à d’autres activités. Elu conseiller régional, il sera facile, pour mes associés, de me remplacer sur certaines tâches.
Le conseiller régional, et bientôt le conseiller territorial, est le bon échelon de représentation des français entre l’Union européenne et le local. Il est en phase avec le territoire et ses demandes.

3 Quel est le volet agricole du programme de votre parti dans votre région pour les six prochaines années?

Le programme régional que je défends est celui approuvé au niveau national par « Debout la République ». Il vise entre autre à :

  • éviter l’emprise foncière sur les meilleures terres. C’est un problème constant dans ma région.
  • créer une synergie au niveau régional entre les producteurs et les consommateurs : Amap, ventes directes et surtout en mise en place de filières régionales pour assurer un meilleur partage de la valeur ajoutée au profit des agriculteurs.
  • décliner au niveau régional les observatoires des marges et des prix. Ce serait une bonne idée pour remédier à ces déséquilibres. Ne pas répercuter les baisses de prix sur les produits alimentaires alors que les produits agricoles sont au plus bas est inadmissible.
  • contribuer au niveau régional à l’instauration d’une Tva sociale et pourquoi pas, envisager une taxe environnementale régionale. Son produit contribuerait à relocaliser des productions agricoles à proximité des lieux de consommation.

4 S’inscrit-il en rupture avec la politique régionale de ces six dernières années ? Quel bilan tirez-vous de la politique agricole de votre région ?

La rupture n’existe pas en agriculture. La politique que je défends s’inscrit dans l’air du temps. La majorité socialo-écologiste nous a fait prendre conscience qu’il fallait avoir moins recours au ‘tout chimique’, beaucoup trop dévastateur (eau, air, sols). La région a accompagné à son niveau les mises aux normes des exploitations imposées par Bruxelles.

5 La réforme de la fiscalité des collectivités territoriales (création de la Cet) va t-elle modifier les compétences et les champs d’actions des conseillers régionaux en matière de politique agricole?

Ce n’est pas l’argent qui fait les politiques mais la politique à conduire qui pousse à trouver les moyens pour la financer. La réforme des collectivités territoriales et la nouvelle contribution économique territoriale (Cet) s’inscrivent dans cette logique. Il faut remettre de l’ordre dans la gestion des dépenses publiques et les rendre plus efficaces. Le bon sens paysan y aidera.

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