En recul dans l'UE (Ong)

En recul dans l'UE (Ong)

Le maïs Ogm en recul en Europe selon les Ong. (© Terre-net Média)
Selon Greenpace et Friends of the Earth, les surfaces consacrées à la culture du MON 810, le maïs génétiquement modifié du groupe américain Monsanto, seul Ogm autorisé dans l'Union européenne, ont reculé de 11 %, passant de 106.737 hectares en 2008 à 94.749 ha en 2009.

La décision de l'Allemagne de ne plus autoriser la culture cet Ogm a porté un dur coup au semencier américain. La culture du MON 810 est également interdite en France, en Autriche, en Grèce, en Hongrie et au Luxembourg. Ces six pays ont fait jouer une clause de sauvegarde prévue par la législation européenne sur les cultures d'Ogm. Le recours à cette clause apparait désormais comme la solution pour les pays opposés à la culture des Ogm.

Monsanto réclame en effet le renouvellement de l'autorisation pour son maïs et aucune majorité ne se dégage au sein de l'UE pour la refuser. Six pays cultivent ce maïs Ogm : Espagne (76.000 hectares contre 79.000 en 2008), Portugal (5.000 ha, contre 4.000), République Tchèque (6.480 ha contre 8.000 ha), Roumanie (3.000 ha contre 6.000 ha), Pologne (3.000 ha) et Slovaquie (875 ha contre 1.900 ha), souligne Greenpeace.

Aucun problème pour la santé, mais des réserves quant aux impacts environnementaux des Ogm pour l'Efsa

« Il n'y aura jamais de majorité ni dans un sens, ni dans l'autre. Il faut donc trouver une solution, qui pourrait être de laisser les Etats décider d'autoriser ou non la mise en culture », a confié à l'Afp un haut responsable de la nouvelle commission sous couvert de l'anonymat.

« La Commission pourrait s'engager à ne pas attaquer les clauses de sauvegarde pour obtenir le renouvellement de l'autorisation pour le MON 810 », a pour sa part expliqué un négociateur européen. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s'était attaqué à ces clauses en 2009 et avait été désavoué par une large majorité de 22 Etats qui avaient voté contre lui. « Si la Commission prend l'engagement de ne plus attaquer les clauses de sauvegarde, ce sera un test grandeur nature du nombre d'Etats prêts à recourir à cette solution », a souligné le négociateur.

Deux Ogm attendent une autorisation de culture dans l'UE: le MON 810 et la pomme de terre Amflora développée par le groupe allemand Bayer. L'agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa, Aesa en français) considère que ces deux Ogm ne posent aucun problème pour la santé, même si l'Amflora contient un gène marqueur de résistance aux antibiotiques et le MON 810 une molécule insecticide. Mais leur impact sur l'environnement pose problème en raison de la dissémination. « La coexistence entre les cultures est importante. Il ne faut pas mettre en péril les autres catégories de production », a insisté le haut responsable de la commission.

Les associations déçues par les Ogm

Friends of the Earth (Les Amis de la terre) considèrent pour leur part que « les Ogm ne sont pas le succès annoncé ». « Présentés comme une solution contre le réchauffement du climat et contre la famine, plus de 99 % des Ogm cultivés servent en fait à l'alimentation animale et à la production de carburants », déplore l'organisation écologiste.

EuropaBio, l'organisation représentant les intérêts de l'industrie biotechnologique, conteste cette vision. « 14 millions de cultivateurs ont planté 134 millions d'hectares d'Ogm en 2009, contre 125 millions d'ha cultivés par 13,3 millions d'agriculteurs en 2008 », souligne l'organisation. « Une fois de plus l'Europe est en train de rater le train. Quand donc allons-nous apprendre ? », a déploré son secrétaire général, Willy de Greef.

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