![]() L'autorisation de la variété Ogm Amflora va relancer le débat sur les Ogm. (© Terre-net Média) |
La vraie nouveauté concerne l'autorisation de la pomme de terre Amflora, un tubercule conçu par la firme Basf destiné à l'usage industriel pour son amidon et à l'alimentation animale. La Commission européenne n'avait plus donné son feu vert à une culture Ogm en Europe depuis 1998 et le maïs Ogm de Monsanto, le MON 810.
Un sujet sensible en Europe...
Ces derniers s'inquiètent des risques de dissémination du gène sur les autres plantes dans la nature. En outre, les défenseurs de l'environnement estiment que les avis de l'Aesa doivent être pris avec précaution car l'institution est au coeur d'une polémique après l'embauche de son ancienne directrice du département Ogm, Suzy Renkens, par le groupe suisse Syngenta, présent dans le secteur des organismes génétiquement modifiés.
La décision prise mardi est de nature à relancer le débat autour de l'inocuité des produits Ogm en Europe. L'autorisation de culture du maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto, est arrivée à échéance il y a deux ans et n'a pas encore à ce jour obtenu d'autorisation de renouvellement. Les Ogm sont un sujet extrêmement polémique dans l'Union européenne, en raison des craintes sur leurs effets possibles pour la santé et l'environnement.Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a profité du début de son deuxième mandat à Bruxelles pour clore le dossier de la pomme de terre de Basf qui avait empoisonné son premier mandat en suscitant la controverse.
Son ancien commissaire à l'Environnement, le Grec Stavros Dimas, aujourd'hui parti, était opposé à un feu vert à la culture. Le dossier a été confié à présent au nouveau commissaire chargé de la Santé et de la protection des consommateurs, John Dalli. Ce dernier s'est justifié mardi en indiquant que toutes les craintes en matière de santé avaient été « levées » par les études scientifiques. Il s'est dit favorable à une « innovation responsable » en matière de « technologies ».