« Je suis choqué de voir que le commissaire à la Santé et à la protection des consommateurs, John Dalli, n'a eu besoin que de quelques semaines dans ses nouvelles fonctions pour exprimer un soutien aussi flagrant aux intérêts industriels », a estimé l'un de leurs chefs de file, Martin Häusling, dans un communiqué. « Il y a de sérieuses inquiétudes au sujet d'un gène » de la pomme de terre Amflora « qui est résistant aux antibiotiques », a-t-il ajouté. « Des doutes sérieux persistent concernant les conséquences possibles sur la santé humaine et l'environnement », a ajouté l'élu, jugeant le feu vert de Bruxelles « au mieux inutile, et au pire dangereux ».
« Cette décision de reprendre les autorisations de dissémination d'Ogm dans l'environnement, en évacuant le débat sur leurs risques, est inacceptable », a critiqué de son côté la libérale française Corinne Lepage, vice-présidente de la commission Environnement du Parlement. Elle « constitue une véritable déclaration de guerre à l'égard des citoyens européens majoritairement opposés aux cultures Ogm, de la part de M. (José Manuel) Barroso », le président de la Commission, a-t-elle ajouté.
L'organisation des Amis de la terre a également dénoncé le feu vert de Bruxelles à la pomme de terre génétiquement modifiée de Basf. « C'est une mauvaise journée pour les citoyens européens et l'environnement », a-t-elle dit dans un communiqué.