Septoriose à la base… ajuster sur les autres maladies

Septoriose à la base… ajuster sur les autres maladies


La lutte contre la septoriose constitue le socle de
construction d'une stratégie fongicides. (© Terre-net Média)

Les programmes conseillés par Arvalis à l’automne pour les interventions de printemps se basent sur le contexte parasitaire probable pour chaque secteur. Ils permettent d’obtenir la meilleure marge brute pour des pressions maladies et des nuisibilités standard. La base de la stratégie reste la septoriose. Il s’agit ensuite d’ajuster en fonction du prix de la céréale, mais également de la sensibilité variétale. Une variété tolérante peut conduire à l’impasse ou à une modulation à la baisse. En cours de campagne, l’observation des symptômes et la prise en compte du contexte de la parcelle (météo, date de semis, gestion des résidus, objectif de rendement…) permettent d’ajuster les choix de produits et de dose aux maladies présentes et à la pression réellement observée.

Le prix du blé comme variable d’ajustement

Pour lutter contre la septoriose, la stratégie la plus efficace consiste à associer une triazole à du prochloraze ou du chlorothalonil : Opus + Pyros, Menara + Bravo, Joao + Bravo, Citadelle, etc. « En deux ou trois interventions, la dose de triazole cumulée à appliquer dépendra de la nuisibilité septoriose attendue et du prix du blé », explique Arvalis-Institut du végétal. Les programmes proposés correspondent à un prix du blé de 12 €/q. « En fonction du prix de vente objectif, le coût du programme pourra se voir ajuster à la hausse ou à la baisse. A titre indicatif, à 10 €/q, il faudrait baisser le coût du programme d’environ 10 €/ha. A l’inverse, à 14 €/q, on pourrait revoir le coût du programme à la hausse de 10 €/ha. »

Intervenir en saison en fonction de l’arrivée d’autres maladies

Quant aux autres maladies, dans la région Nord-Est, les ingénieurs d’Arvalis conseillent « en présence de piétin, de privilégier les associations intégrant du cyprodinil (Unix), de la métrafénone (Flexity). S’il y a de l’oïdium, penser à Nissodium, Talendo, Flexity. Contre l’helminthosporiose, ou en cas de rouilles difficiles à contenir, ajouter 50 à 75 grammes de strobilurine dans le programme. En cas de risque fusariose important sur les épis et pour un objectif prioritaire de qualité sanitaire, utiliser un triazole antifusarium seul (Caramba star, Joao, Osiris Win). En absence de risque fusariose à floraison, pour privilégier le rendement, associer une triazole à une strobilurine. »

Le « tout ou rien » ou la précaution minimale

Sur une maladie « tout ou rien », la décision d’appliquer, ou non, les fongicides dépend de la présence, ou de l’absence, de celle-ci. L’absence de piétin entraîne l’abandon du traitement spécifique. En cas de présence de piétin, de la fréquence de tiges touchées au stade 1 nœud dépendra la décision de traiter. Le raisonnement contre l’oïdium, les fusarioses des épis, voire des rouilles, suit la même règle. Les maladies « habituelles » impliquent une protection minimale systématique des parcelles de blé. Les doses s’ajustent alors au niveau de risque, fonction de la résistance variétale, et à l’évolution des symptômes en cours de campagne.

Arvalis-Institut du végétal établit des règles d'ajustement des programmes fongicides en cours de saison. Il indique, en exemple ici pour le Nord-est, le stade de démarrage des observations ou le seuil minimum d'apparition des symptômes qui décide l'intervention.
© Arvalis-Institut du végétal

 

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