Dans un communiqué commun, les ministères de l'Agriculture et du Développement durable annoncent la saisie du Haut Conseil des biotechnologies (Hcb), le collège d'experts créé en 2008 par la loi sur les Ogm. Celui-ci doit notamment étudier « la présence, dans cette pomme de terre, d'un gène marqueur de résistance à un antibiotique », précisent-ils. D'ici là, « la France attendra l'avis du Hcb pour arrêter sa position » sur la pomme de terre Ogm.
« D'une façon plus générale », poursuivent les ministres, « la France souhaite qu'il n'y ait plus d'autorisation d'Ogm sans le renforcement de l'expertise scientifique communautaire, en application des conclusions adoptées à l'unanimité par les Etats membres lors du Conseil européen des Ministres de l'environnement du 4 décembre 2008 ».
Sous présidence française de l'UE, les 27 avaient alors réclamé un renforcement de l'expertise européenne notamment sur les impacts environnementaux de la culture des Ogm. La pomme de terre génétiquement modifiée Amflora, de la firme allemande Basf, qui a reçu mardi le feu vert de Bruxelles ne doit cependant pas être « proposée en France dans l'immédiat » a précisé Basf. Amflora « est destinée aux pays qui sont d'ores et déjà prêts à l'utiliser », a indiqué le groupe citant la Suède, les Pays-Bas, la République tchèque et l'Allemagne.