![]() Nicolas Sarkozy au Sia samedi 6 mars en compagnie de futurs éleveurs actuellement étudiants (© Terre-net Média) |
Le président de la République « méprise les quotas laitiers comme un outil d'un autre temps. Pourtant, s'ils doivent être améliorés, ils ne doivent pas être condamnés : la régulation des volumes de production est indispensable pour permettre des prix qui apportent un revenu aux paysans ».
« Parlant plusieurs fois de la préférence communautaire, Nicolas Sarkozy a souligné que ‘jamais il ne défendrait le protectionnisme’ », déplore la CP. « Il n'a aucunement exprimé la volonté de remettre en cause le libéralisme, il a préféré adopter un discours caricatural totalement décalé ».
La taxe carbone toujours prévue au 1er juillet« Rien ne me permet de penser qu'on ne le fera pas. Même si c'est très difficile, on va le faire quand même », a déclaré au Grand Jury de RTL, dimanche 7 mars, Jean Louis Borloo. « La grande difficulté, c'est de trouver le mode opératoire, un système incitatif qui ne pénalise pas les entreprises », a-t-il indiqué, ajoutant qu'une « mutation de cette importance ne peut se faire sans difficulté, ni tâtonnements, ni même parfois des erreurs ». Mais il a clairement repoussé la demande du Medef qui demandait un sursis jusqu'à 2011: « Je ne vois ce qui va changer en six mois », a jugé le ministre. Pour les agriculteurs, le projet initial prévoyait d'exonérer de 75 % la taxe pour la ramener à un centime d'euro, AFP |
Les associations environnementales ont concentré leurs critiques sur le changement de cap confirmé par Nicolas Sarkozy de revoir la politique environnementale distorsive à laquelle sont soumis les agriculteurs. « Confirmé », car c’est en janvier dernier, lors du congrès d’Orama que Bruno Le Maire avait précisé que toute nouvelle mesure environnementale ferait dorénavant l’objet d’une étude en trois temps avant d’être appliquée.
L’annonce avait à l’époque été faite devant un public d’agriculteurs et ne semblait pas être parvenue aux oreilles des farouches défenseurs du Grenelle de l’environnement.
Au salon de l’agriculture, manifestation très populaire, il en a été tout autrement. L’annonce a eu un impact retentissant auprès des associations de « France Nature environnement » et de « Eau et rivière » notamment.
Réactions de Jeunes Agriculteurs (11 mars 2010)
« Pour JA, il ne s’agit pas de remettre en cause les objectifs de développement durable d’autant plus partagés par les jeunes, mais il s’agit plutôt de faire preuve de pragmatisme dans un contexte économique à redresser. Il faut arrêter d’imposer des contraintes environnementales que les autres pays de l’Europe n’ont pas alors qu’on est sur le même marché. Le danger c’est d’avoir, demain, une alimentation uniquement d’importation, sans production en France et avec des cahiers des charges que l’on ne maîtrise plus», a déclaré William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs. La nouvelle génération d’agriculteurs travaille déjà au service du développement durable, mais si les jeunes ne sortent pas de la crise actuelle alors il n’y aura plus d’agriculteurs demain pour continuer à relever ce défi. |
Pour lire ces réactions, cliquez sur les liens suivants: - Une "trahison" du Grenelle de l'environnement (FNE) - "Un signal extrêmement négatif" envoyé à l'UE (Eau et Rivières) |