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Au niveau français, elle estime la surface en lin oléagineux à 10.055 hectares en 2009 pour une production de 18.000 tonnes. La production française représente 1 % de la production mondiale, estimée à 2,3 Mt pour la campagne 2009/2010, et 20 % de la production européenne. L’Europe compte pour 4 % du niveau mondial. « Le Royaume-Uni occupe la première place européenne avec 40.000 t, alors que la France se place en tête du classement des rendements avec une moyenne d’1,8 t/ha. »
La trituration comme principal débouché
Les échanges mondiaux concernent une part importante de la production mondiale, environ un tiers de celle-ci. Les exportations s’élèvent à 900.000 t en 2009 dont 80 % du fait du Canada (environ 700.000 t). L’Ukraine et la Russie entrent dans le rang des producteurs à hauteur de 100.000 t. Les deux pays n’ont cependant pas développé d’activité de trituration. En termes de demande, la Belgique importe 400.000 t de lin oléagineux, les Etats-Unis 150.000 t et la Chine 100.000 t.
« Au niveau du bilan, les ressources dépassent celles de la dernière campagne, surtout du fait d’un niveau de stock important à 500.000 t, supérieur de 20 % à celui de l’an passé. »
67 à 70 % des graines de lin oléagineuses partent pour la trituration. La Chine, premier triturateur mondial, transforme par cette voie la totalité de sa production, soit 500 000 t. La Belgique, en deuxième place utilise 400.000 à 500.000 t de graines de lin oléagineux par an, suivie des Etats-Unis qui en triturent 300.000 t.
Contexte lourd mais potentiellement favorable aux producteurs européens
La découverte de graines Ogm a perturbé les marchés |
Le bilan de fin de campagne devrait se caractériser par des stocks lourds au Canada. De plus, « les prix payés aux producteurs canadiens, assez bas, pourraient décourager les agriculteurs et les inciter à se détourner de la culture avec un impact certain sur le marché européen ». Par ailleurs, le Canada prospecte pour de nouveaux débouchés, en Chine notamment, pour des lots que l’Europe refuserait et du fait des délais de livraison qui se trouveront allongés par le protocole douanier. Enfin, la graine reste chère. Tous ces facteurs cumulés devraient pousser les producteurs européens vers le lin oléagineux surtout que « le principal producteur n’aura pas la même présence sur nos marchés ».