 Au Sia, Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture accompagné par Dacian Ciolos et Jean Michel Lemétayer, président de la Fnsea. (© Terre-net Média) |
"Enfin!", a déclaré à l'AFP M. Lemétayer, président du premier syndicat agricole français. "Le président entend enfin la crise agricole. Il entend enfin la détresse du monde paysan qui s'est fortement mobilisé à l'automne contre cette politique ultra libérale qui ne fait que broyer les agriculteurs", a-t-il ajouté. S'exprimant pour la première fois après la défaite de la droite aux régionales, Nicolas Sarkozy a dit mercredi qu'il ne laissera pas "mourir" l'agriculture française et qu'il était "prêt aller à une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la politique agricole commune". Saluant cette "détermination", M. Lemétayer a estimé que le chef de l'Etat avait désormais "l'occasion de la confirmer en actes lors des prochains rendez-vous européens qui vont avoir lieu d'ici la fin de son mandat". Pour le leader syndical, "le chef de l'Etat doit prendre toutes ses responsabilités" lors des négociations sur la PAC pour la période 2013-2020, qui doivent commencer cette année. Les agriculteurs français ont vu leurs revenus baisser, en un an, de plus de 30%, et jusqu'à 50% pour la filière du lait. Lors du salon de l'Agriculture, Nicolas Sarkozy avait annoncé une série de mesures, dont une augmentation de 800 millions d'euros de prêts bonifiés et une aide de 50 millions d'euros pour les plus endettés. En octobre, une précédente enveloppe d'un milliard d'euros de prêts bonifiés avait déjà été validée par l'Etat.