« L'agriculture vit une crise historique et est totalement menacée. Il est assez choquant quand même que la réunion de chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles n'ait pas mentionné à son ordre du jour l'agriculture européenne », a-t-il dit, lors de l'émission « Questions d'Info LCP/France Info/AFP ». Il faisait référence au sommet de l'UE de juin destiné notamment à mettre sur les rails un gouvernement économique de l'UE pour mieux coordonner les politiques des pays membres.
Comme le chef de l'Etat a prévenu mercredi qu'il était « prêt à aller à la crise en Europe » plutôt que de « laisser la spéculation fixer les prix agricoles », M. Devedjian a fait valoir que « ce qui a fait le plus de mal à l'Europe, c'est d'avoir trop souvent acquiescé à la bureaucratie technocratique sans avoir fait entrer les paramètres politiques dans la prise de décision ».
Pressé de dire quel moyen le président Sarkozy pourrait utiliser, il a répondu : « la France peut faire tout ce que le général de Gaulle avait fait ». « La chaise vide »?, « c'est une possibilité », a dit le ministre, ajoutant que le chef de l'Etat « pourrait ne pas assister à certaines réunions, par exemple à cette réunion de Bruxelles où l'agriculture ne semble pas inscrite à l'agenda ». Il a précisé que M. Sarkozy évoquerait cette question avec le président de l'UE, le belge Herman Van Rompuy, qu'il doit recevoir ce mercredi.