![]() « Enfin ! », a déclaré Jean-Michel Lemétayer (© Terre-net Média) |
S'exprimant pour la première fois après la défaite de la droite aux régionales, Nicolas Sarkozy a dit mercredi qu'il ne laissera pas « mourir » l'agriculture française et qu'il était « prêt aller à une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la politique agricole commune ». Saluant cette « détermination », M. Lemétayer a estimé que le chef de l'Etat avait désormais « l'occasion de la confirmer en actes lors des prochains rendez-vous européens qui vont avoir lieu d'ici la fin de son mandat ».
« Le président de la République a pris la dimension de la crise dans laquelle l'agriculture se trouve », a déclaré à l'Afp le nouveau dirigeant des Chambres d'agriculture Guy Vasseur. Selon lui, M. Sarkozy « est en train de dire "stop" au libéralisme débridé ».
Quant à la Coordination rurale, son président François Lucas se « félicite de la position très claire » du chef de l'Etat. « Nous pensons que c'est à la France d'occuper le vide politique en matière de vision d'une agriculture européenne, qui n'a cessé de se transformer en 27 visions d'une politique agricole nationale », a-t-il ajouté.
« Agir dans le sens des paroles ou alors, il faut arrêter de parler »
La Confédération paysanne est en revanche restée plus prudente, fustigeant la politique agricole menée jusque là par le gouvernement français. « Le gouvernement français n'a jusqu'à maintenant pris aucune décision pour "aller jusqu'à la crise". Au contraire, il accompagne encore le libéralisme par la mise en place de mauvais outils que sont contractualisation, assurances privées (...). Il est temps d'agir dans le sens des paroles ou alors, il faut arrêter de parler », selon un communiqué.
Des négociations sur la Pac pour la période 2013-2020 doivent commencer cette année entre pays européens. En France, l'un des principaux pays bénéficiaires de cette politique commune, le secteur agricole traverse actuellement une crise sans précédent.
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