Les positions libérales de l’Ocde dénoncées par le ministère de l’agriculture

Les positions libérales de l’Ocde dénoncées par le ministère de l’agriculture


« Les mesures prises par différents États pour relancer la production
ou les stratégies d’accaparement du foncier sont révélatrices de la
perte de confiance de pays traditionnellement importateurs dans
la propension des marchés internationaux à sécuriser leur
approvisionnement ». (© Terre-net Média)
Les thèses libérales de l’Ocde seraient-elles dépassées, voire ringardes ? Dans un article publié sur le ministère de l’agriculture, Frédéric Courleux, chargé de mission Économie et politiques agricoles au ministère de l’agriculture, explique que « la crise actuelle appelle à reconsidérer un certain nombre de préceptes de politiques économiques ». Considérer que le marché a les moyens d’apporter les solutions aux défis agricoles et de sécurité alimentaire semble être une erreur. « La Banque mondiale reconsidère actuellement le rôle primordial de l’agriculture dans les stratégies de développement mais le renouvellement des préceptes de l’Ocde dans les pays développés reste encore largement à venir ».

Parmi les thèmes abordés dans son étude, Frédéric Courleux, déplore l’approche restrictive, selon l’Ocde (1), des politiques agricoles que les gouvernements doivent conduire en les limitant à « l’accompagnement social d’un ajustement des structures de production agricole et aux impacts positifs et négatifs des activités agricoles sur l’environnement et la vitalité des zones rurales ». En persistant à croire, par conséquent « le caractère contreproductif, voire négatif, des régulations de marchés progressivement démantelées au nom de l’autorégulation ».


Les thèses libérales de l’Ocde seraient-elles dépassées,
voire ringardes ? (© DR)
Or les orientations libérales des politiques agricoles, qui se traduisent essentiellement par un désengagement des gouvernements et des instruments de régulation, ont remis en lumière les disfonctionnements inhérents aux marchés agricoles et aux produits en jeu.

« La seule libéralisation des échanges ne peut faire office de préconisation définitive en termes de sécurité alimentaire mondiale », défend Frédéric Courleux qui regrette l’imprudence avec laquelle les politiques agricoles sont conduites. En effet, « après avoir substitué les aides directes au soutien par le marché, dans un objectif d’intégration commerciale, les effets de cette défaillance apparaissent maintenant au grand jour tandis que les dispositions pour corriger ce problème structurel n’ont pas réellement été envisagées ».

La politique foncière

La libéralisation des marchés insécurise l’approvisionnement des pays importateurs. « Les mesures prises par différents États pour relancer la production ou les stratégies d’accaparement du foncier sont révélatrices de la perte de confiance de pays traditionnellement importateurs dans la propension des marchés internationaux à sécuriser leur approvisionnement ».

Les critiques de Frédéric Courleux portent aussi sur les positions de l’Ocde sur les politiques foncières à conduire.

Selon l’auteur, la libéralisation du marché foncier prodiguée par l’Organisation et combinée avec le découplage des aides aurait pour conséquence non seulement de capitaliser les aides (et par conséquent de profiter au propriétaire) mais aussi une part importantes des profits agricoles futurs.

C’est en cela que les politiques foncières se justifient car elles contribuent, à leur niveau à réduire l’instabilité des marchés et renforcent par conséquent la sécurité alimentaire des pays.

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