 Des conditions climatiques surveillées de près par les opérateurs. (© Terre-net Média) |
Même si dernièrement les températures sont revenues plus vers les normales saisonnières, les cultures de blé commencent à subir par endroit un dessèchement des grains. Jusqu'à récemment, le gouvernement tablait sur une récolte record au-dessus des 80 millions de tonnes (82 Mt), mais ce potentiel risque d'être vraisemblablement revu à la baisse.
Des conditions similaires touchent globalement l'Asie du Sud allant du Moyen Orient jusqu'en Chine. Les températures dans ces régions sont également au-dessus des normales, dans une moindre mesure (jusqu'à +5 à +8 °C).
Les blés en Iran, en Irak, au Pakistan, au Népal ou encore en Chine risquent de subir également des pertes de rendement.
Entre pluviométrie importante et conditions de sécheresse, le continent nord-américain contrasté
Aux Etats-Unis, les récentes pluies continuent d'être bénéfiques pour le développement du blé. Même si les conditions climatiques doivent devenir plus sèches dans les prochains jours, l'humidité résiduelle dans les champs reste importante. Dans des conditions trop humides, le travail du sol serait rendu difficile, voire impossible dans certaines régions, ce qui pourrait retarder les semis en cultures de printemps (blé de printemps et maïs).
Au Canada des conditions climatiques assez sèches se sont installées depuis maintenant quelques mois dans l'ouest du pays. Dans la région de l'Alberta, le déficit hydrique enregistré sur les 12 derniers mois atteint localement plus de 240 mm. L'Alberta est la seconde plus importante province productrice de blé avec 38 % des surfaces emblavées. Avec l'arrivée du printemps, des précipitations régulières seront nécessaires pour éviter un stress hydrique printanier.
Les opérateurs continueront de suivre les conditions climatiques et plus particulièrement la pluviométrie de l'hémisphère nord dans les prochaines semaines.
