![]() Dacian Ciolos lors de l'inauguration du salon de l'agriculture 2010. (© Terre-net Média) |
« La Politique agricole commune (Pac) a souvent fonctionné pendant des décennies comme une politique très interventionniste sur des marchés très contrôlés, on est passé ensuite à un processus de libéralisation, d'orientation accélérée des marchés. Maintenant, il faut qu'on trouve la voie du juste milieu », a-t-il estimé. La réforme de la Pac devra se traduire par la recherche de tels instruments pour intervenir dans des situations de crise ou les anticiper, a-t-il précisé.
« Dans une situation de crise, le marché ne peut plus jouer son rôle de manière naturelle et transparente »
Avant de présenter dans un an des propositions précises sur la future Pac de l'UE à horizon 2014, Dacian Ciolos veut recueillir des avis. Il a d'ailleurs donné lundi le signal pour un grand débat « public » centré sur la place de l'agriculture dans la société. M. Ciolos a également estimé que « dans une situation normale de concurrence, l'offre s'ajuste à la demande » mais que « dans une situation de crise, le marché ne peut plus jouer son rôle de manière naturelle et transparente ».
« Cela peut affecter de manière irrémédiable certains secteurs de production agricole, qui dans une situation normale pourraient résister avec certaines adaptations, ou même mener à la disparition pour toujours de l'agriculture dans des régions entières », a-t-il prévenu. « Avec des effets non seulement sur la capacité de production de l'UE, mais aussi sur sa capacité à maintenir des emplois dans des zones très fragiles », a-t-il renchéri. « Dans de telles situations, une politique publique a un rôle plus important que jamais à jouer », a-t-il insisté.
A lire aussi : - A Bruxelles - La Pac doit rester "un outil fort", préconise le commissaire à l'Agriculture |