Konrad Schreiber, responsable du projet indicateurs, présente l’Institut de l’agriculture durable (Iad) comme « une instance de discussion qui va dans le sens de produire plus et mieux avec moins de ressources, notamment fossiles et en eau ». Pour apporter une vision concrète des progrès à venir, l’Iad a élaboré des indicateurs de développement durable. En 2008, l’Iad a présenté les premiers indicateurs, étalonnés sur les objectifs de compétitivité économique, de respect de l’environnement, et de progrès social. La démarche s’intéresse donc autant aux impacts environnementaux des pratiques que des aspects économiques propres à l’exploitation agricole, tels que le revenu, l’excédent brut d’exploitation ou les coûts de production.
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Les tests des indicateurs s’étendront, cette année, à l’élevage et à la vigne en 2011. (© Iad)
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Des indicateurs de résultats pour progresser vers un système durable
L’agriculteur aura à sa disposition seize indicateurs mesurables et deux indicateurs de la biodiversité à travailler avec un expert. Au niveau environnemental, les indicateurs surveillent les Ift, le bilan azoté, le bilan énergétique, la consommation d’eau, la production d’énergies renouvelables. Au niveau du sol, ils prennent en compte l’activité biologique, le pourcentage de matière organique, le taux de couverture, l’indice de travail du sol. D’autres, enfin, tiennent compte du bilan d’émissions de gaz à effet de serre, de l’utilisation du sol, de la diversification des systèmes de cultures, du temps de travail. Parmi les indicateurs de résultats testés, dix mesurent le potentiel d’une agriculture « puits de carbone ». Une combinaison alliant suppression du travail du sol et couverture permanente, bilan azote équilibré avec l’introduction de légumineuses, amélioration des rendements, économie d’énergie fossile via la substitution par des énergies renouvelables, conduira à améliorer les bilans d’émissions de Ges des fermes et à augmenter les taux de matière organique des sols.
Etablir un plan d’action directement utilisable par l’agriculteur
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Les tests menés en grandes cultures, en 2009, chez une cinquantaine d’agriculteurs, ont démontré la fiabilité de ces indicateurs et la possibilité de s’appuyer sur ces résultats pour engager une démarche de progrès. » Indicateurs de résultats, leur mesure permet d’établir un plan d'actions et de créer un véritable tableau de bord facilement utilisable par l’agriculteur. Ils permettent également des comparaisons au sein d’un groupe souvent sources d'émulations. «
Pour 2010, l’Iad souhaite travailler avec des groupes plus homogènes type Ceta, Geda, adhérents de coopératives. » Par ailleurs, un outil de saisie en ligne de ses résultats, prévu pour 2011, devrait permettre de s’auto-évaluer.
