 A cette occasion, botanic rappelle qu’elle est la seule enseigne à ce jour à avoir supprimé de ses rayons la totalité des engrais et produits chimiques de protection des plantes. (© DR)
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Selon les données de l’Upj (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces verts), l’utilisation des produits phytopharmaceutiques en zones non agricoles représente 5 % environ du tonnage de substances actives commercialisées chaque année en France. Les jardiniers amateurs utilisent entre la moitié et deux tiers des quantités de substances actives phytopharmaceutiques épandues en zones non agricoles. «
Ils pourraient ainsi être responsables d’une part importante de la pollution de l’eau », précise le communiqué du ministère, qui ajoute que «
pratiquement tous les jardiniers amateurs ont utilisé ou utilisent des pesticides sans avoir conscience de la dangerosité de ces produits pour eux ou la nature ».
Impliquer les prescripteurs non-agricoles
En accord avec les principes du Grenelle de l’environnement et pour répondre à l’objectif Ecophyto 2018 de réduction de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires, cet accord rassemble aux côtés des ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture, les principaux distributeurs non-agricoles de produits phytosanitaires et de moyens alternatifs de protection des plantes, ainsi que les associations de jardiniers amateurs*. Pour Chantal Jouanno, «
il s’agit d’expliquer et de faire comprendre qu’il est possible de jardiner autrement, en utilisant moins de pesticides et en privilégiant d’autres méthodes, plus douces pour l’environnement et tout aussi efficaces ».
Avoir recours aux alternatives
L’accord-cadre développe plusieurs engagements s’articulant autour de trois thèmes :
- soutenir l’amélioration des pratiques des jardiniers amateurs en privilégiant l’entretien du jardin sans produits chimiques ;
- favoriser et soutenir les démarches permettant d’améliorer la connaissance individuelle des jardiniers, la formation des vendeurs et la connaissance des organismes nuisibles ;
- promouvoir les méthodes alternatives réduisant l’usage des produits phytosanitaires et favorisant la biodiversité.
Usage de pesticides en zone non agricole : • Jardins particuliers (allées, terrasse, pelouse, fleurs, potager, arbres/arbustes, plantes de la maison) : usage de fongicides (et notamment de bouillie bordelaise) mais aussi d’herbicides et d’insecticides • Cimetières : usage fréquent, en plein ou localisé, sur surfaces « perméables » et drainées, d’herbicides totaux et antigerminatifs • Voiries, trottoirs : usage d’herbicides (principalement des désherbants non sélectifs) en traitement localisé, sur surfaces « imperméables » • Parcs publics, jardins, arbres : usages divers, principalement sur surfaces « perméables », désherbants totaux et sélectifs, et autres traitements parfois • Terrains de sport ou de loisirs : usage d’herbicides en plein ou localisés, sur terrain drainé, avec herbicides sélectifs • Les zones industrielles, les terrains militaires, les aéroports : usages d’herbicides totaux. Source Meeddm
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Retrouvez l’intégralité de l’accord cadre sur le site du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, derrière ce lien :
Accord-cadre relatif à l’usage des pesticides par les jardiniers amateurs