Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a affirmé que le président Nicolas Sarkozy "aim(ait)" les agriculteurs, en soulignant toutefois que cet "amour" obligeait à "dire la vérité". "Et, dire la vérité, ça veut dire que les systèmes tels qu'ils étaient construits dans le passé ne peuvent pas continuer", a-t-il ajouté, alors que les agriculteurs craignent notamment les effets des prochaines réformes de la politique agricole commune (PAC).
La vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, a également apporté son soutien aux "agriculteurs français", mais en estimant que ces derniers étaient "victimes de la criminelle politique européenne, exécutée froidement par le gouvernement français". "Nicolas Sarkozy et le gouvernement français sont en réalité à genoux devant les directives meurtrières de Bruxelles", a insisté Marine Le Pen, qui a dénoncé "l'euthanasie de l'agriculture programmée par Bruxelles".
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, a lui aussi dénoncé "le double jeu du gouvernement, qui pleure en France sur le sort de ses producteurs tout en laissant faire à Bruxelles la politique d'euthanasie de la filière voulue par (José Luis) Barroso".
Pour le CPNT (Chasse, pêche, nature, traditions), membre de la majorité présidentielle, "ce ne sont pas simplement des aides ou du soutien à la trésorerie, même si cette récente mise en place gouvernementale est une bonne et nécessaire décision, qui régleront la crise". "C'est une intervention sur la production et les marchés, par la régulation doublée d'une gestion concertée, qui permettra de garantir durablement des prix convenables et rémunérateurs pour que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier", ajoute le parti de Frédéric Nihous.
A gauche, hormis la présidente de la région Poitou-Charente, Ségolène Royal, aucun responsable n'est intervenu publiquement pour soutenir les agriculteurs. L'ex-candidate PS à la Présidentielle a réclamé une loi "en urgence" pour aider le secteur "plutôt que sur la burqa", en invitant Nicolas Sarkozy, dont elle a dénoncé le "tapage électoraliste", "à concentrer son effort sur les vrais problèmes". En moyenne, les agriculteurs français ont vu leurs revenus diminuer de 34% en moyenne en 2009.