![]() Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea (© Terre-net Média) |
La Fncivam déplore que Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea se contente de déclarer à Auxerre lors du congrès de la Fnsea : "l’agriculture est une industrie lourde " (...) "le paysan doit investir 7 € pour en produire 2 €", sans remettre en cause les choix économiques qui ont conduit à cette « folle course à l’intensification du travail et à la surcapitalisation qui en découle » ?
Le « rapport 7/2 (7 euros de capital investi pour 2 euros de chiffre d’affaires) ne suffit-il pas à traduire une irrationalité économique totale ? Alors que la plupart des autres secteurs d’activités tendent plutôt vers un ratio capital/produit de 1/1, voire mieux. Jusqu'où pensez-vous accepter et justifier cette fuite en avant ? », interroge la Fncivam qui demande aussi au président de la Fnsea : « Ne trouvez vous pas là matière à vous interroger sur l'incohérence économique de notre système agro-alimentaire ? »
« Ce qui nous inquiète en premier lieu, c'est votre incapacité à "entrer dans le monde d'après" , pour
paraphraser le slogan du Grenelle », regrette la Fncivam pour qui le président de la Fnsea assimile « tout avis contraire » à du «mépris » en évoquant les consultations sur le Grenelle de l’environnement.
« Le monde d’après » les Civam y sont entrées. A travers leurs actions, elles « redécouvrent avec de nombreux agriculteurs combien nous pouvons trouver intérêts, économique et humain, à respecter la terre. A retrouver les fondamentaux de l’agronomie, de la biodiversité pour dynamiser une photosynthèse productive, base d'une production agricole alimentaire. »