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Quant aux débouchés, les petits ruminants représentent un marché particulier pour Désialis. En effet, « alors qu’un atelier de cinquante vaches laitières peut commander un camion d’aliments par an, un atelier de 200 ou 300 chèvres peut avoir besoin de deux camions par mois ! Quant à la ration, celle de 15 à 18 kg pour un gros bovin pourra intégrer 2 kg de luzerne alors que celle de la chèvre, de 3 kg, en contiendra 1,2 kg. »
Des produits plus élaborés au service de l’éleveur
Désialis souhaite valoriser de manière optimale l’ensemble de ses ressources, soit 1,6 million de tonnes de produits : 45 % de luzerne, 45 % de pulpes de betteraves et 10 % de drêches de blé. « Silomix peut présager des futures orientations de Désialis en termes de développement. » Produit service, il associe luzerne et pulpes de betteraves pour faire gagner du temps et de l’espace à l’éleveur. « D’autres productions végétales pourraient également venir compléter le portefeuille produits de Désialis alors que la luzerne risque d’être moins présente dans la gamme après 2012. » Désialis essaiera de prévoir les évolutions en fonction du niveau de valorisation des autres productions végétales.Granulés : le taux de protéines varie en fonction du débouché
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« Le marché des petits ruminants fait preuve d’une certaine stabilité contrairement à celui des gros bovins. Les éleveurs font leurs achats sur douze mois. En effet, les brebis et de chèvres sont plus sensibles aux variations de régimes alimentaires. » Luzerne énergie garantit 23 % de protéines pour les vaches laitières haute performance, mais surtout pour les chèvres et brebis lait. Enfin, Stimuluz, pour les ruminants en production de lait, à taux de protéines proche de 18-19 %, présente un diamètre de 16 mm « pour déclencher une mastication et une salivation supérieures et obtenir un meilleur pouvoir tampon dans le rumen ».
Désialis propose, par ailleurs, une formulation spécifique pour l’alimentation des lapins : Lapiluz, au taux de cellulose compris entre 29 et 31 % avec un taux de protéines de 18 %. Enfin, Equiluz, pour le marché équin, équivaut au Lapiluz, mais garantit en plus un taux de dérivés morphiniques inférieur à 20 ppb.
Ventes de balles multipliées par cinq en dix ans
Les balles, Rumiluz en 370 kg et Rumiplus en 420 kg, se destinent exclusivement aux ruminants pour la production de lait, à 70 % aux vaches laitières haute performance et à 30 % aux petits ruminants. Rumiluz se compose de luzerne et de fines (poussières de feuilles). « Rumiplus, dépoussiérée, associe trois quarts de fibres et un quart de granulés qui permettent le passage de l’air à l’intérieur pour une meilleure séparation lors de la distribution. » Le marché des balles se développe. « Les volumes vendus se sont multipliés par cinq en dix ans. » Rumipulp, produit fibreux, apporte plus d’éléments énergétiques grâce à l’incorporation d’un quart de pulpes de betteraves déshydratées. Une gamme « testée morphine » se décline pour le marché équin.
Enfin, Rumiluz label, grâce à un procédé de récolte particulier, se compose de brins de luzerne plus courts, stockés dans un local à l’hygrométrie régulée, dans le noir afin de conserver la couleur de la plante fraîche. « Les "foodeurs" achètent ce produit pour le marché petfood des rongeurs. » Ce marché représente environ 2 % de la production de balles, valorisées entre 10 et 15 % de plus que pour les autres débouchés.