![]() Les cours du blé se redressent mais restent inférieurs aux coûts de production (© Terre-net Média) |
« Au final, la croissance des exportations de ces dernières semaines laisse penser que la France réalisera à l’export un volume proche de celui de l’an passé. »
« Les sombres prévisions du début de l’année semblent déjouées pour les raisons suivantes :
- le taux de change de la monnaie européenne : à 1,27 dollar, l’euro n’a jamais été aussi faible depuis mars 2009 ;
- les cours du blé à Chicago sont tirés par la forte demande en maïs aux Etats-Unis pour la fabrication d’éthanol.
En dollar le cours du blé Fob Rouen a chuté de 9 dollars depuis le 21 avril dernier. La seule baisse de l’euro a permis à elle seule une hausse de la tonne de 4 euros. - les positions acheteuses non commerciales des institutions financières ont fortement augmenté et ont accentué les écarts de prix avec le marché physique. A Chicago, le Soft-Red-Winter est déconnecté des réalités du marché. A tel point que les prix du marché à terme sont parfois supérieurs à ceux du marché physique Fob Golfe du Mexique. »
« Conséquence, l’Europe se positionne par rapport au blé de la mer Noire qui est dorénavant inférieur de 20 dollars au blé américain. »
« C’est la période de turbulence que le monde de l’économie traverse (bourses en bernes, taux de changes) qui conduit le blé à être une valeur de refuge comme l’ensemble des matières premières. Est-ce passager ? L’avenir le dira. »
« En attendant, si on s’en tient aux seuls fondamentaux, les marchés du blé devraient être orientés à la baisse. Les stocks américains invendus sont très importants, les prévisions pour 2011 laissent penser que les récoltes seront bonnes et que les stocks mondiaux gonfleront en fin de campagne 2010/11. »