![]() Les négociation sur un accord commercial ont repris. (© Terre-net Média) |
Les négociations étaient rompues depuis 2004, les pays européens craignant une trop forte concurrence des produits agricoles et d'élevage du Mercosur dont les membres appréhendaient en retour d'être envahis par les produits industriels européens. Un accord commercial entre l'UE et les pays du Mercosur représenterait chaque année « cinq milliards d'euros supplémentaires d'exportations de l'UE vers le Mercosur et du Mercosur vers l'UE », a souligné M. Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
Avec la reprise des négociations, « il s'agit d'affirmer que face à toute tentation de protectionnisme, la meilleure réponse à la crise économique est l'ouverture commerciale », a ajouté M. Zapatero. « Les plus grands bénéficiaires d'un éventuel accord seraient les pays du Mercosur », a-t-il souligné, citant des projections selon lesquelles le Paraguay enregistrerait un gain de Pib de 10 %, l'Uruguay de 2,1 %, le Brésil de 1,5 %, l'Argentine de 0,5 % et l'UE de 0,1 %, sur une période non précisée.
Prendre en compte les préocupations spécifiques de certains secteurs
Interrogé sur les réticences de certains partenaires, il s'est dit « sûr qu'une grande majorité de pays européens sont en faveur de la reprise des négociations ». Dix Etats européens emmenés par la France ont exprimé lundi à Bruxelles leur inquiétude quant aux risques que ferait peser sur leur agriculture un accord commercial entre l'UE et le Mercosur. La France a réuni autour d'elle neuf Etats pour soutenir un texte jugeant « inacceptable » d'envisager de nouvelles concessions agricoles après celles offertes par la Commission européenne en 2008 dans le cadre des pourparlers de l'Omc du cycle de Doha, qui constituent déjà « une limite ultime » pour les agriculteurs européens. L'Autriche, la Roumanie, mais aussi Chypre, la Finlande, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg sont aussi sur la ligne française. D'autres pays, comme la Belgique, la Lituanie, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie, ont également exprimé leur préoccupation, selon un diplomate européen.