Bientôt une baisse du prix du gaz !

Bientôt une baisse du prix du gaz !

Une révolution en marche sur le marché du gaz. (© Terre-net Média)
Bientôt des fleurs, des légumes ou encore des poulets à moindre coût ! C’est ce que laisse entendre Philippe Chalmin, coordinateur de l’édition 2010 du « Cyclope, les marchés mondiaux », même si mardi 18 mai, ses propos n’allaient pas jusqu’à cette conclusion.

Mais il est vrai que depuis quelques mois, le prix du gaz s’est effondré (1). Une nouvelle technologie de forage dans des schistes rend exploitables des gisements de gaz qui ne l’étaient pas il y a peu de temps encore, ce qui modifie complètement le paysage gazier américain et la répartition géographique des réserves mondiales de gaz.. La Russie et le Quatar sont détrônés. « Les Usa ont récupéré plus de 20-30 ans d’approvisionnement et la Pologne, à travers ses nouvelles réserves de gaz bientôt exploitables, pourrait devenir un nouveau Far-East et renforcer l’indépendance énergétique de l’Union. »

Encore un peu de patience

Les agriculteurs et les particuliers ne perçoivent pas encore ce retournement du marché (2). Mais il faut s’attendre, lors des renouvellements des contrats de livraison entre les pays exportateurs et importateurs à ce que le gaz soit fixé à moindre prix (aujourd’hui le prix du gaz équivaut à un baril de pétrole ramené à 30 dollars). L’Ukraine voit dans ce renversement de conjoncture des opportunités pour s’affranchir un peu plus du voisin encombrant russe qui n’a jamais hésité à avoir recours au chantage pour livrer son gaz à cette ex-république satellite de l’Union soviétique.

Au niveau mondial, ce renversement conjoncturel met fin, pour quelques années, à un fonctionnement oligopolistique du marché du gaz. Comme beaucoup d’autres, il a fonctionné et a été raisonné dans un univers technologique constant, les prix des matières premières étant le résultat de la confrontation d’une offre et d’une demande. Ainsi, alors que le prix du gaz suivait peu ou prou celui du pétrole, il est aujourd’hui déconnecté car l’offre est massive.

La flambée du minerai de fer : une menace pour l’industrie sidérurgique et les équipementiers

Le marché du gaz naturel fait exception. La tendance générale est à la hausse des cours des matières premières et du minerai de fer en particulier. Au point de rendre les prix pratiqués inabordables pour les industries des pays développés. Jusqu’à peu, leurs approvisionnements en minerai reposaient sur des contrats annuels conclus entre sidérurgistes et mineurs. Dorénavant, il n’en est rien.

La cause de tous ces maux, « la Chine et son comportement irrationnel sur les marchés qu’elle manipule », selon Philippe Chalmin. Les 800 sidérurgistes ont les moyens de traiter individuellement avec les mineurs leurs contrats. Ils sont prêts pour cela à payer le prix fort compte tenu de leur niveau de compétitivité.

Avec 60 % des importations mondiales de minerais de fer, c’est la Chine qui fait la loi sur les marchés mondiaux non seulement du minerai de fer mais aussi pour les produits dérivés avec en tête l’acier et le fer. Les sidérurgistes européens craignent pour leur avenir. Des filières entières sont en jeu ; en particulier celles des équipementiers et des tractoristes. Les industriels seront contraints de répercuter sur les prix de vente de leurs équipements et de leurs biens les hausses de l’acier et du fer. Mais revenir au temps de jadis est illusoire. Les sidérurgistes européens et l’ensemble de la construction mécanique, doivent dorénavant s’habituer à travailler sur un marché bâti sur l’instabilité.

 

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