 La campagne se finit sous de meilleur auspices (© Terre-net Média) |
Selon FranceAgriMer (synthèse mensuelle des marchés), le blé français a retrouvé un avantage en termes de compétitivité à l'exportation. Le Fcw (french channel wheat – Rouen) est actuellement la valeur la plus attractive sur le marché mondial et la France devrait, comme en 2008/09, réaliser une excellente performance à l'export vers les pays tiers. L'Algérie a profité de cette occasion pour procéder à l'achat de 500.000 t de blé français.
L'origine française est par ailleurs en mesure de concurrencer le blé américain sur certaines destinations appartenant à la zone de chalandise des Etats-Unis. Le chargement prévu fin mai d'un bateau vers le Mexique en est l'illustration.
Toutefois, la compétitivité du blé russe ne se dément pas. 150.000 t de blé ont été vendues à l'Irak le 12 mai. Par ailleurs, de plus en plus de transactions s'inscrivent dans la durée. C'est le cas du Bangladesh qui a acheté 300.000 t de blé à la compagnie publique russe United Grain dans le cadre d'un accord intergouvernemental conclu entre les deux pays.
Conséquence déjà perceptible du dynamisme retrouvé des ventes à destinations des pays tiers, une révision à la baisse des stocks de fin de campagne en France, ce qui pénalisera moins la commercialisation de la nouvelle récolte 2010.
Le maïs et l'orge
Le corollaire de cette tendance lourde est la baisse en dollar du blé aux Etats Unis, entrainée par des prévisions de production au niveau mondial très bonnes (alourdissement des stocks attendu).
Contrairement à ce que l'on aurait pu prévoir, c'est au moment même où la nouvelle récolte de maïs argentine arrive massivement qu'elle perd en compétitivité sur le pourtour méditerranéen.
La combinaison de prix élevés à l'exportation, du niveau du fret et de la valeur de l'Euro ne permet pas, actuellement, au maïs originaire de pays tiers d'être compétitif dans l'Union européenne, et ce en dépit de la volonté politique affichée par la Commission qui a, chaque fois, adjugé un abattement permettant une entrée effective à droit zéro. A ce jour, les volumes de maïs importés dans le cadre de l'abatimento couvrent respectivement 16 % et 45 % des contingents annuels espagnol et portugais.
Ces dernières semaines, le regain d'intérêt pour l'orge communautaire qu'ont manifesté à la fois les acheteurs internationaux (80.000 t d'orge française par l'Arabie Saoudite, notamment) et les fabricants européens d'aliments du bétail a permis de ralentir le rythme des mises à l'intervention, qui s’élèvent aujourd’hui à 5,3 Mt d’orge et 300.000 t de blé.
