« Incontournable, la Chine est le principal personage du "Cyclope 2010 'Les marchés mondiaux" », expliquait, mardi 18 mai, Philippe Chalmin, professeur d'économie et coordinateur de l'édition 2010.
Selon FranceAgriMer, « les opérateurs s'interrogent, pour
le maïs, sur la fiabilité des statistiques chinoises et des analystes
internationaux ». (© Terre-net Média)
Mais si l'empire du milieu est le premier pays producteur agricole mondial (riz, blé), sur les marchés agricoles, il ne joue pas dans l’ensemble de rôle significatif. Avec 1,3 milliard d’habitants, ses terres cultivées sont d’abord destinées à pourvoir la demande alimentaire intérieure.
Par ailleurs les chinois ne mangent pas sucré et ils ne sont ni café, ni chocolat.
Mais là où la Chine est présente, son influence est d’emblée importante. C’est le cas pour le coton, la laine et la majorité des oléoprotéagineux où la moindre hausse de la demande chinoise conduit à une surenchère des cours.
Aussi toute nouvelle apparition de la seconde puissance économique mondiale dans un marché suscite des soupçons et des inquiétudes.
La fiabilité des statistiques chinoises et des analystes internationaux en question
Selon FranceAgriMer, « les opérateurs s'interrogent, pour le maïs, sur la fiabilité des statistiques chinoises et des analystes internationaux. L'Usda, par exemple, envisage un stock chinois de report 2009/10 de 53,3 Mt et un ratio stock sur consommation de 33 %. De tels stocks devraient normalement rendre inutile toute importation ». Or toujours selon FranceAgriMer, « la rumeur d'achat de maïs par la Chine s'est concrétisée par l'acquisition de deux bateaux (50/55.000 t) de 115.000 t et 369.000 t d'origine américaine ainsi que 174.000 t " d'origine inconnue " (l'origine argentine a été citée) soit un total de 658.000 t ». « Les importations de maïs pourraient, selon diverses sources, atteindre jusqu'à 2 Mt et semblent indiquer que la Chine peine à subvenir à sa demande intérieure ».
« Le marché chinois sera très observé dans les semaines à venir et ce, en dépit d'une estimation de récolte 2010 de l'ordre de 166 Mt (+ 11 Mt) formulée par l'Usda.»