![]() Michel de Beausmesnil. (© Terre-net Média) |
Cette nouvelle revendication s’inscrit dans la volonté réaffirmée de moderniser le statut du fermage et de porter le seuil auquel il s’applique au delà d’un hectare au minimum. « Si on n’en discute pas à la Fnsea, d’autres organisations s’en chargeront avec le succès que l’on peut imaginer. Des surfaces importantes de terres pourraient en effet être détournées».
Changement de destination des terres
Par ailleurs, la modernisation du statut du fermage atténuerait les appréhensions des propriétaires ruraux pour faire face, à leur niveau, au réchauffement climatique. Selon eux, il ne sera pas en effet sans conséquences dans la gestion de leur patrimoine car il pourrait conduire à des changements de destination de leurs terres louées. Certaines parcelles cultivables pourraient en effet devenir incultes tandis que d’autres seraient labourables ou appropriées pour recevoir des installations destinées à la production d’énergies renouvelables.
A Arles, où se déroulera le congrès de la Snpr les 3 et 4 juin prochains, la section spécialisée de la Fnsea tentera de faire prendre conscience aux pouvoirs publics de ce volet inattendu du réchauffement climatique en les invitant à associer les propriétaires ruraux aux décisions qui seront prises en matière de politique foncière pour défendre leur patrimoine. « Chacune des terres a un avenir car la terre agricole restera une denrée rare mais les évolutions des usages qui en seront faits conduisent la Snpr à envisager une autre forme de contractualisation entre propriétaires et fermiers », commente Josiane Belliard. Celle imaginée par la section spécialisée aiderait les propriétaires à « être acteurs des mesures à prendre » et à faire face aux différents cas de figure qui se présenteront à l’avenir. Avec comme objectif : faire bénéficier aux propriétaires des éventuelles retombées économiques favorables du changement de destination de leurs terres louées.
Taxation des plus values
« Pour réduire efficacement la consommation de terres, il serait plutôt judicieux de s’en remettre à des commissions indépendantes des pouvoirs politiques locaux. Elles seraient dotées de compétences appropriées et leurs décisions feraient loi », explique encore le président de la Snpr. Ceci dit, se fixer comme priorité la reconversion des friches industrielles en terrain à bâtir ou pour étendre des zones d’activités existantes serait un moyen très efficace pour réduire la consommation de terres arables. |