![]() François Lucas, président de la CR. (© Terre-net Média) |
La CR, pas convaincue par la Lma et par les outils qu’elle contient, estime que c’est en France et dès maintenant qu’il faut réformer la Pac sur de nouvelles bases. Notre pays doit « montrer à l’Europe quelle pourrait être la voie de la régulation qui redonnera de l’avenir à ses agriculteurs et surtout qui valorisera un de ses seuls atouts pour le XXIème siècle » à savoir l’agriculture.
Les instruments proposés pour réorienter la Pac 2013 visent à « placer l’Homme au centre des politiques agricoles » et à la rendre durable. Fidèle à ses positions, la nouvelle politique serait dotée d’instruments visant à restaurer la compétitivité des exploitations à travers des prix « raisonnables et stables ». Ceux-ci garantiraient des revenus suffisamment élevés pour faire face aux risques climatiques sans recourir aux assurances ni être dépendants de plans d’urgence ou encore, être accrochés à des mesures de crise.
Pac: le constat accablant de la CRLes propositions pour 2013 du document « ContrIbution de la CR au groupe Pac 2013 » reposent sur le constat suivant :
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Ces protections aux frontières, idée par ailleurs défendue à leur façon par les autres syndicats, réorienteraient les productions agricoles des différents secteurs avec « comme objectif une meilleure adéquation entre l’offre et la demande agricoles européennes » et le développement des cultures riches en protéines en substitution aux productions de céréales.
Protections aux frontières et Tva sociale
Ainsi, « en mettant fin au système virtuel des aides, dont la gestion est coûteuse et l’acceptabilité sociale incertaine », la Pac de 2013 réfléchie par la CR ne pèserait pas sur les finances publiques françaises et européennes. La nouvelle politique serait en effet financée par les consommateurs à travers les prix, eux aussi « raisonnables », des produits alimentaires vendus et l’instauration d’une Tva sociale.
La mise en œuvre de cette Tva sociale en agriculture et « l’exception agriculturelle à l’Omc » (qui vise à réserver dans les négociations commerciales un traitement particulier à l’agriculture) sont pour la CR « des mesures phares qui doivent être envisagées sérieusement. »
« Une telle Pac – durable, plus efficace, moins coûteuse, et intégrant les nouvelles contraintes environnementales – serait, toujours selon la CR, un atout majeur pour réconcilier les citoyens avec l’Europe et intégrer de manière apaisée les Etats membres rentrés dans l’Union ».