![]() Caroline Spelman, ministre britannique de l'Agriculture. (© DR) |
La rencontre de Mérida, qui s'achève mardi, est l'occasion pour le nouveau gouvernement britannique (libéral-conservateur) d'indiquer à ses partenaires européens qu'il « reste fermement engagé en faveur d'une réforme radicale de la Pac », a précisé un membre de l'entourage de Mme Spelman.
La Grande Bretagne a toujours été favorable à une réduction des dépenses agricoles européennes. En 1984, elle avait négocié un rabais dans ses contributions au budget européen précisément parce qu'elle ne bénéficiait guère de la Pac (70 % des fonds européens à l'époque, une part qui est tombée aujourd'hui autour de 40 %). « Désormais, tout le monde s'inquiète de l'allocation des ressources, et le débat va dans notre sens », s'est réjoui Mme Spelman. Et « avec les difficultés économiques en Europe, il y a une vraie opportunité pour que tout le monde se focalise sur certains des problèmes de fond ».
Préparer la Pac 2013 à 27
Déjà un consensus se fait jour pour « alléger le fardeau de la régulation » dans la Pac, a-t-elle relevé. « Nous voulons une Pac qui soit mieux adaptée », les grandes exploitations britanniques ayant des difficultés à satisfaire les critères d'attribution de nombreux programmes d'aides européennes, a par ailleurs confié Mme Spelman.
La réunion de Mérida est l'occasion pour les 27 de sonder leurs positions respectives sur la réforme de la Pac qui doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2014. La Commission européenne, qui a lancé un grand débat sur l'avenir de la Pac, entend présenter les grandes lignes de ses propositions en novembre, et des propositions formelles au premier semestre 2011.