« Globalement, on commence à avoir un début de reprise sur le phosphore. Pour l’azote et la potasse on reste sur les mêmes volumes que la précédente campagne » commente Philippe Eveillard responsable agriculture, environnement et statistiques de l'Unifa. En cause, les effets de la crise, une certaine retenu des agriculteurs en début de campagne dans l’acte d’achat, et des prix encore élevés. Les derniers chiffres d’Agreste d’avril 2010 sur les « engrais et amendements » l’illustrent bien. Malgré une baisse de 28 % des prix comparativement à avril 2009, les prix des engrais en avril 2010 atteignent l’indice 128,4 (Base 100 2005). Autrement dit, toujours plus élevé, malgré un contexte de baisse du prix du gaz et de baisse de la consommation des engrais.
 Malgré la baisse de 28 %, les prix indice 128 (base 100 2005) restent supérieurs à 2005. (© Agreste Avril 2010) |
Une forte diminution de plus de 20 %
D’après les estimations de l’Unifa, les quantités d’engrais livrées sur la campagne 2009/2010, sont très sensiblement identiques à celles de la précédente campagne, avec un total de 6.693 kt d’engrais livrés à fin mars 2010, contre 6.549 kt à la même période sur 2008/2009. Ce qui représente, toujours par rapport à la campagne 2007/2008, une forte diminution de plus de 20 % des volumes d’engrais livrés toutes catégories confondues. (Cf. Les deux tableaux : ci-dessous :Tendances de livraison à fin mars 2010 et en bas de page : Tendances de livraison à fin mars 2009.)
 Tendances à mars 2010. (© Unifa) |
Tous les curseurs devraient être au positif à la fin de la campagne
Même constat pour les engrais composés. Le pourcentage de variation positif entre la campagne actuelle et 2008/2009 fait preuve de la morosité des marchés, qui reste comparativement à 2007/2008 en baisse de près de 40 %.
L’Unifa estime cependant que tous les curseurs devraient être au positif, même s’ils ne rattraperont pas le retard pris à l’occasion des deux dernières campagnes.
 Tendances à mars 2009. (© Unifa) |
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Prix du gaz, prix de l’azote La morte saison pour les engrais commence. Le prix du gaz est bas mais peut-être pas pour longtemps. Philippe Eveillard souhaite rester prudent sur ses commentaires. « Il n’est pas certain que le prix du gaz continue de se dégrader. Il connaît une certaine saisonnalité. Il remonte à l’approche de l’hiver, ce qui peut expliquer certaines variations. » « Nous sommes dans une période de reprise de la consommation et des prix, et il peut se passer beaucoup de chose en trois ou quatre mois » indique-t'il. Rappelons que le prix des engrais azotés est fortement indexé sur le prix du gaz, par sa fabrication. |
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