Mois de mai peu lumineux et printemps 2010 très irrégulier en France

Mois de mai peu lumineux et printemps 2010 très irrégulier en France

Mars et avril très ensoleillés,
mais un mois de mai peu lumineux...
(© Terre-net Média)
La première quinzaine de mai a été partculièrement froide sur l’ensemble de la France, avec un déficit thermique de l’ordre de 3 à 4 degrés. La couverture nuageuse importante nous a épargné les gelées nocturnes, mais a considérablement freiné la hausse des températures diurnes, surtout dans l’est et le sud du pays. Le 4 mai a été exceptonnellement froid et agité sur les régions méridionales: il neige du piémont pyrénéen jusqu’à… Carcassonne, chute de neige la plus tardive sur la cité depuis le début des observatons.

À Carcassonne toujours, ce même jour, il ne fait pas plus de 6,9 degrés, température maximale la plus basse pour un mois de mai qui pulvérise les 9,2 degrés du 2 mai 1949. Toulouse et Auch battent également des records de froid en température maximale ce jour-là avec 6,6 et 7,6 degrés. Dans le même temps, des « vagues géantes » ravagent la Côte d’Azur, avec des lames hautes de 4 à 6 mètres pour les plus importantes !

Des disparités géographiques importantes

La deuxième quinzaine est beaucoup plus clémente, avec même un coup de chaud marqué pour les débuts des Internationaux de France à Roland Garros (deux jours au-dessus de 30 degrés à Paris, c’est rare en mai ). Le retard de la première quinzaine ne sera toutefois jamais compensé, et le défcit moyen national mensuel ateint 0,7 degré. Il faut remonter à 1996 pour trouver une température moyenne inférieure à la normale en mai.

On constate par ailleurs des disparités géographiques marquées, avec un déficit important vers le Nord et l’Est (-1,5 degrés à Lille, -1,2 degrés à Dijon), beaucoup plus faible vers l’ouest et le sud. La Corse fait bande à part puisqu’un léger excédent est à relever (+0,4 degré).


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D’importantes disparités géographiques sont à noter également pour ce qui concerne les précipitatons, et comme en mars et avril, ce sont les régions du sud et de l’est qui ont été les plus arrosées, alors que le manque d’eau s’est encore accru vers le nord et l’ouest du pays. C’est entre la Bretagne et le Bordelais qu’il a le moins plu (moins de 60 % de la normale), mais le défcit a concerné les deux tiers nord-ouest. Seules les régions situées le long des frontières de l’est jusqu’au pourtour méditerranéen ont enregistré des précipitatons supérieures aux valeurs habituelles, avec parfois le double de la normale comme à Perpignan, Nice et Ajaccio. C’est surtout en début de mois qu’il pleut sur ces régions, avec des pluies parfois exceptonnelles en première semaine. Pendant ce temps-là, la sécheresse s’est installée un peu plus encore que les mois précédents sur un large quart nord-ouest.

Des feux de landes se sont même déclarés en Bretagne en fn de mois durant l’épisode de chaleur !

Pas de surprise côté ensoleillement : l’astre du jour a été avare de ses rayons sur la majeure partie du pays, surtout dans l’Est. Avec 96 heures de soleil, Strasbourg a connu son mois de mai le plus sombre depuis les premiers relevés de ce paramètre en 1969, batant les 108 heures de 1984. La durée d’ensoleillement a été plus conforme à la normale du Nord-Pas-de-Calais aux côtes de la Manche jusqu’au litotral Atlantque, mais aussi autour de la Méditerranée.

Ce mois de mai a donc été frais, le plus frais depuis 1996 - nous sommes éloignés des records des mois de mai 1941, 1983, 1984 - pluvieux dans l’Est et le Sud mais sec sur un large quart nord-ouest, et globalement peu ensoleillé, voire très sombre dans l’Est.

Et le bilan saisonnier ?

Le printemps 2010 dans son ensemble a été très irrégulier, alternant périodes froides (premières quinzaines de mars et mai) et chaudes (fn mars, fn avril, fn mai). La moyenne des trois mois souligne un écart de +0,2 degré, léger excédent essentellement dû à un mois d’avril partculièrement doux cette année, un des plus doux derrière 2007, 1961, 2009, 2003, 1987 et 1952 (depuis 1950).

Une anomalie pluviométrique récurrente s’est produite durant ces trois mois, avec des précipitatons globalement importantes dans l’est et le sud du pays, faibles en revanche sur un large quart nord-ouest où la sécheresse s’est installée très tôt cete année, faisant craindre un été difficile, avec pourquoi pas des restrictions.

Les mois de mars et avril très ensoleillés ont permis aux chiffres saisonniers de dépasser les normales, malgré un mois de mai en demi teinte, notamment dans l’Est. Le quart nord-ouest a été très ensoleillé au cours du printemps 2010.

Ces anomalies sont dues à la positon très septentrionale des conditons antcycloniques ces trois derniers mois, variant entre le nord de l’Atlantique et la Scandinavie. Le courant perturbé a donc du contourner ces hautes pressions, évitant ainsi fréquemment les régions du nord et de l’ouest. La reprise d’un courant perturbé d’ouest digne de ce nom n’est toujours pas prévue au cours des 10 à 15 prochains jours. L’été s’annonce donc difficile dans le domaine de l’agriculture sur la moité nord-ouest où des mesures de restrictons d’eau seront probablement mises en place.

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