![]() Le blé s'en sort le mieux d'après cette étude. (© Terre-net Média) |
D'après les modèles utilisés par l'Inra, le changement climatique se traduira par une augmentation de la température de 1,6° à 3°, selon le lieu et la période de temps considérée, et par une diminution des précipitations, surtout au printemps et dans le sud-ouest.
Dans ce contexte, « si on se place dans les zones actuellement de production », plusieurs impacts sont prévisibles, a indiqué mercredi Jean-Louis Durand, chargé de recherche à l'Inra, lors d'une présentation du rapport à Paris.
Pour le tournesol et le colza, « il y a une tendance à la stagnation du rendement »
Le blé s'en sort le mieux. « On trouve des tendances à l'augmentation des rendements, l'augmentation du taux de CO2 est bien valorisé par cette plante et les problèmes graves hydriques se situent vers la fin de la production », explique-t-il.
En revanche, certaines cultures devraient davantage souffrir et voir leur niveau de production baisser, tel le maïs ou le sorgho, même s'il est beaucoup plus résistant à la sécheresse. Pour le tournesol et le colza, « il y a une tendance à la stagnation du rendement, mais avec une augmentation de la variabilité d'une année à l'autre », a encore indiqué M. Durand.
Concernant la vigne, c'est la qualité qui va en pâtir, « étant donné l'importance des températures nocturnes (prévues en hausse) dans la qualité du raisin et les teneurs en sucre ». « Naturellement, le changement climatique va être suffisant dans certains cas pour autoriser dans certaines régions des cultures qui aujourd'hui, économiquement ou même physiquement, sont quasiment impossibles », a-t-il souligné, citant l'exemple d'une remontée du maïs vers le nord.
L'Inra s'est basée pour son étude sur un des scénarios du Groupe intergouvernemental d'experts de l'Onu sur l'évolution du climat (Giec), qui anticipe dans les décennies à venir une forte croissance économique et un pic démographique en 2050.