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Phoma, préserver les résistances
Heureusement pour lutter contre le phoma, les résultats ont été positifs beaucoup plus rapidement. Le phoma est d’ailleurs aujourd’hui principalement contrôlé par le recours à des variétés résistantes. « Pour rendre les variétés de colza moins sensibles au phoma, les sélectionneurs et généticiens ont travaillé sur deux types de résistances, les résistances spécifiques, de gène à gène, et les résistances quantitatives qui s’exercent contre l’ensemble de la population du pathogène », explique Xavier Pinochet. L’expérience montre que les résistances spécifiques sont très efficaces mais peuvent être contournées, au bout de quelques années. Pour éviter le contournement par des souches de phoma de ce type de résistance, le Cetiom conseille d’alterner dans le temps et dans un secteur donné, des variétés très peu sensibles au phoma, possédant des résistances quantitatives efficaces, qu’il a classées en « groupe 1 », avec des variétés dotées d’une résistance spécifique, classées dans le « groupe 2 ».Le rôle de l’agronomie
« D’autres leviers agronomiques peuvent également être mis en œuvre pour limiter le développement du phoma et contribuer à la « durabilité » des résistances », ajoute Xavier Pinochet. C’est le cas de l’enfouissement des résidus de récolte des parcelles voisines de celles à ensemencer ou des faibles densités de semis par exemple. Mais certains paramètres comme la date de semis peuvent avoir des effets contradictoires. Des travaux de recherches sont en cours pour affiner cette approche.Les autres maladies visées
« Les sélectionneurs européens ont aussi introduit dans leurs programmes de recherche, la résistance à la cylindrosporiose, en Grande-Bretagne notamment, au verticillium et à la hernie du colza, ajoute Xavier Pinochet. Cela étant dit, la résistance au sclerotinia constitue la priorité numéro 1 et de très loin, des sélectionneurs en matière de lutte contre les maladies. »![]() (Cliquez sur l'image pour accéder au dossier) (© Terre-net Média) |