 La Commission doit se prononcer le 13 juillet prochain. (© Terre-net Média) |
« Nous faisons ce que nous avons promis de faire », a-t-il souligné en marge d'une visite au port d'Anvers (nord de la Belgique), l'une des plus importantes plateformes de transit des importations de fruits et légumes en Europe. M. Dalli propose de laisser les gouvernements libres d'interdire les Ogm sur leur territoire en échange de leur accord pour débloquer les autorisations de culture et de commercialisation.
La Commission doit se prononcer sur cette proposition le 13 juillet prochain. Alors que l'Espagne, principal producteur du maïs Ogm MON 810 de Monsanto dans l'UE, a critiqué récemment ce qu'elle considère comme une renationalisation des autorisations, M. Dalli a réfuté cette interprétation. « Je ne pense pas que c'est une question de nationalisation. C'est une question de circonstances différentes dans certains pays, de taille ou de paysages particuliers », a-t-il souligné. « Ce sera aux Etats de décider d'autoriser l'utilisation de leur territoire pour la culture » de l'Ogm concerné, « une fois qu'une décision d'autorisation est prise au niveau européen », a-t-il souligné.
La France a elle aussi émis des réserves quant au projet de Bruxelles. Le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo a exigé un renforcement des expertises sur les conséquences des Ogm pour la santé et l'environnement. A l'avenir, les autorisations d'Ogm
« feront l'objet d'une évaluation beaucoup plus robuste qu'aujourd'hui », et mettront
« plus l'accent sur l'environnement, les aspects sociaux, et plus de surveillance de ce qui se passe sur le terrain », a assuré M. Dalli.