Les mauvais résultats de revenus en 2009 s’ajoutent à ceux de 2008. Aucune filière n’a été épargnée. Toutefois, les situations régionales, voire départementales, sont très différenciées. En Aquitaine, la forte progression de la récolte viticole en Gironde compense largement la baisse enregistrée dans les départements comportant une production avicole et fruitière (Landes et Lot-et-Garonne). En conséquence, le revenu de l’Aquitaine se redresse de 57 % après un recul de 34 % en 2008.
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En Alsace, le revenu progresse de 1 %. Dans cette région, le revenu de la viticulture d’appellation est estimé en hausse de 13 % et celui des grandes cultures, constituées pour une grande part de maïs, évoluerait favorablement (+ 12 %). Ces augmentations conjuguées compensent les baisses des autres spécialisations, notamment l’élevage laitier. La situation est moins favorable dans les autres régions viticoles et céréalières plus tournées vers le blé tendre ou l’orge. En Champagne- Ardenne, où les vendanges de champagne sont en net repli, le revenu des viticulteurs d’appellation fléchit de 36 %. La baisse du revenu régional dans son ensemble atteint 39 %. En Poitou-Charentes, le recul est plus limité (- 21 %), du fait de l’abondante récolte de vins pour cognac qui se traduirait par une hausse de 3 % du revenu des exploitations viticoles.
En Languedoc- Roussillon, également région fruitière, la sécheresse de l’été 2009 et la poursuite de la réduction du vignoble dédié aux vins de table se répercutent sur le volume de la récolte. Le revenu baisse de 47 % et rejoint le niveau historiquement bas de 2005. Il perd 31 % en Provence- Alpes-Côte d’Azur, où arboriculture fruitière et maraîchage prédominent, et se situe ainsi à sa plus faible valeur depuis quinze ans.
Les statistiques, on peut tout leur faire dire !
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