Pour le contrôle des pulvérisateurs, les agriculteurs sont aux petits soins

Pour le contrôle des pulvérisateurs, les agriculteurs sont aux petits soins

La nouvelle réglementation est devenue un argument de vente,
de conseil et de sécurité (© Terre-net Média)
La mise en commun des pulvérisateurs est lente car la pulvérisation est une affaire trop personnelle pour partager son matériel. Elle requiert des compétences, de la précision, de la disponibilité et de la rigueur.

Les céréaliers ne sont pas vraiment surpris que l’usage des pulvérisateurs fasse l’objet d’une réglementation de plus en plus stricte. Certains en ont conscience depuis des années car la pulvérisation a un coût (le prix élevé des matières actives rend tout gâchis onéreux). Les récoltes sont souvent en jeu et la pression environnementaliste est forte. C’est pourquoi ils exigent des appareils fiables avec des buses appropriées.

Dans l’Aisne et dans l’Oise, les chambres d’agriculture et le concessionnaire de pulvérisateurs Agritek avaient pour leur part anticipé dans le passé le durcissement de la réglementation en faisant régulièrement des contrôles volontaires de matériel.

Dorénavant obligatoire, le mode opératoire (tirage au sort des numéros de Siret des exploitations) a réveillé les consciences car les agriculteurs savent qu’ils n’y échapperont pas.

Les constructeurs connaissent bien la nouvelle réglementation. Elle est devenue un argument de vente, de conseil et de sécurité. Leurs concessionnaires accompagnent de deux façons les agriculteurs : en leur proposant une gamme de matériels neufs aux normes et en leur offrant des services pour remplir les conditions requises pour que leurs matériels de pulvérisation soient conformes à la nouvelle réglementation.

Un outil précieux pour entretenir la relation client

Si tous les pulvérisateurs de moins de dix ans sont aux normes, les règles en vigueur poussent en revanche les agriculteurs à abandonner leurs anciens matériels, parfois réduits à des épaves, pour en acquérir de nouveaux. Ils ne passeraient pas en l’état l’épreuve du contrôle et les modifications à envisager sont disproportionnées par rapport à la valeur du matériel. C’est pourquoi peu d’entre eux souhaitent mettre aux normes leur matériel. Il est vrai que les anciens modèles ne sont équipés ni d’incorporateur, ni de cuve de rinçage. Ils ne sont pas non plus dotés de coupure de tronçon et de fonctions électrohydroliques.

Au final, le parc de pulvérisateurs rajeunit. Le cauchemar des concessionnaires est dorénavant les pulvérisateurs d’occasion dont ils ne savent pas comment se débarrasser car ils n’ont plus de valeur sur le marché.

La réglementation sur les pulvérisateurs est ainsi devenue un outil précieux pour entretenir la relation client. Les constructeurs et les concessionnaires organisent de nombreuses réunions d’information pour les agriculteurs en association avec les chambres d’agriculture.

Avec des contrôles tous les cinq ans, les professionnels étendent leurs services en accompagnant les agriculteurs dans leurs démarches pour passer le cap et être aux normes. Et pour que le contrôle se déroule dans les meilleures conditions, ils sélectionnent des organismes agréés qu’ils recommandent à leurs clients. Enfin, comme pour les automobiles, le pré-contrôle se développe et se substitue aux opérations « phytomieux » conduites par les chambres d’agriculture.

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