Diversification - L'électricité photovoltaïque reste un revenu complémentaire stable

Diversification - L'électricité photovoltaïque reste un revenu complémentaire stable


Une longère dotée de panneaux photovoltaïques (© Agriwatt)
Pas de quoi s’affoler. Les nouveaux tarifs de rachat d’électricité ne compromettent pas la rentabilité des futurs projets d’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments des exploitations. Et surtout, la nouvelle réglementation ne compromet pas la stabilité de revenu qu’une telle installation procure. Ce qui constitue un argument de poids pour défendre la viabilité de tels projets auprès des fournisseurs.

Le prix de rachat de 42 centimes par kilowatt (sous certaines conditions, intégré simplifié bâti) est en effet garanti pour 20 ans et assure un complément de revenu appréciable pour financer par exemple la mise aux normes d’exploitations agricoles, pour renouveler une toiture ou encore pour construire de nouveaux bâtiments à usage agricole.

23 % d’énergie renouvelable

Sans une révision des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque, l’objectif fixé à la part du solaire photovoltaïque dans les 23 % d’énergie renouvelable d’ici 2020 aurait été atteint beaucoup plus tôt tant l’emballement des investisseurs était important. Sans ce coup de frein, le risque de mettre en faillite des équipements dans quelques années était donc assuré faute de nouveaux chantiers. De plus, le risque d’une augmentation du prix de vente de l’électricité au consommateur a été évaluée trop importante par le ministère (via la Cspe : contribution au service public d’électricité).
En revanche, ce prix de rachat exclut d’imaginer que la production d’énergie photovoltaïque pourrait constituer un revenu de substitution aux activités agricoles. Et ce, pour une raison essentielle : les nouveaux tarifs de janvier dernier ont été étudiés avec l’idée qu’il fallait mettre un coup d’arrêt aux projets de constructions de « cathédrales photovoltaïques » qui auraient conduit à la l’édification de vastes bâtiments sans usage professionnel et dont le coût de la construction aurait été financé, sans intervention du gouvernement, par le rachat d’électricité à 60 centimes le kwatt (tarif en vigueur avant le 10 janvier 2010).

Pour des raisons similaires, le tarif d’installation au sol de 31,4 centimes et la réglementation associée d’utilisation du sol est aussi dissuasif pour éviter l’artificialisation par dizaines d’hectares de terres agricoles pour être couverts de panneaux solaires et être transformés en centrales photovoltaïques.

Revenant sur la politique tarifaire d’Edf, Pierre Delebassé, directeur commercial d’Agriwatt précise que « le contexte du marché photovoltaique entre 2006 et aujourd’hui a évolué. Comme les prix des matériels ont baissé sur les dernières années, il était tout à fait concevable de diminuer les prix de rachat d’électricité tout en gardant une rentabilité suffisante».

Les tarifs de rachat de l’électricité

En cliquant ici, vous retrouverez les tarifs de rachats de l’électricité photovoltaïque en fonction du type d’installation. En sachant toutefois que le tarif de 0,50 euros n’a été décodé qu’ultérieurement (lire l’article en cliquant ici) suite à la pression exercée par la profession.
A noter par ailleurs que les prix de rachat sont tous supérieurs au tarif pratiqué par Edf (autour de 0,10 euros le kwatt). A noter aussi que le prix moyen au consommateur en Europe est d’environ 0,25 euros (proche de 0,314 € pour les installations de panneaux solaires sur le sol !).
Ceci dit, le bilan énergétique des exploitations équipées de panneaux solaires est très positif. 
Par ailleurs, Pierre Delebassé remarque que les porteurs de projets qui envisagent des installations « intégrées bâties » sur des bâtiments de plus de deux ans et fermés sur les quatre faces profiteront d’un prix de rachat de 0,5 euros le kwatt contre, comme nous l’avons écrit, 0.42 pour les constructions neuves (tarif retenu aussi pour les anciens bâtiments ouverts et les couvertures en Intégré simplifié).

« Mais quel que soit le choix de l’investissement retenu, le photovoltaïque n’est pas un remède à la crise et à ses conséquences sur les exploitations », prétend Pierre Delebassé.

Le banquier portera des projets si ils sont de dimension raisonnable et cohérents avec le fonctionnement de l’exploitation et si les priorités d’investissement des exploitations ne sont pas remises en cause. « Il est peu probable de voir le financement de projets disproportionnés même si les projets présentés sont rentables », assure encore le directeur général d’Agriwatt. Pour sa part, la société est là pour accompagner les agriculteurs dans leur démarche d’étude de projet .

A lire aussi :

- Edf/photovoltaïque - Un désamiantage contre des panneaux solaires

- Baisse du prix de l’électricité photovoltaïque - La rentabilité des projets peu affectée à terme

- Électricité photovoltaïque - Les nouveaux tarifs depuis le 14 janvier 2010

 

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