![]() La Confédération paysanne à Paris le 29 juin dernier devant l'Assemblée nationale. (© Terre-net Média) |
La Lma votée, « la France est prête pour que soient démantelés les outils de gestion de la Pac, l’agriculture est prête à passer sous les fourches caudines de l’Omc ». « Mesdames et messieurs les parlementaires qui avez voté cette loi, vous en porterez la responsabilité. »
« La Lma était-elle capable de remédier à cette disparition massive annoncée ? », s’interroge encore la CP. « C’est ce que tentent de nous expliquer, ministre en tête, les responsables politiques qui ont élaboré ou voté cette loi dont le maître mot est la compétitivité. Mais cette quête effrénée de la compétitivité, impossible à atteindre si l’on veut préserver les bénéfices sociaux et environnementaux et la qualité des produits européens, nous mène à la destruction de l’agriculture française ».
« La loi s’est trompée de cible », selon la CR
Le bilan de cet épisode ouvert lors d’un discours du Président de la République en Maine et Loire en février 2009, ce sera un code rural encore plus lourd et moins compréhensible pour les agriculteurs qui se trouveront en situation toujours plus vulnérable face à l’administration.
« La loi s’est trompée de cible. Les agriculteurs attendaient tout autre chose pour reprendre enfin espoir », écrit pour sa part la CR dans son communiqué paru aussi le 7 juillet.
Constante dans ses positions, la CR écrit que « la contractualisation présentée comme le remède miracle ne sera qu’un moyen pour l’industrie ou la distribution de s’assurer de la fourniture de marchandises, sans aucune garantie de revenu pour l’agriculteur. »
Le CR remet encore une fois en cause le « monopole syndical »
« Mais la question la plus patente, qu’il était facile de régler et de la seule responsabilité du gouvernement, est celle de l’archaïsme du dialogue social en agriculture dominé par la logique du monopole syndical et de la cogestion, et demeure posée. »
« C’est d’ailleurs certainement pour cette raison qu’a été refusé l’amendement permettant à un producteur de céréales d’enfin vendre librement sa production à son voisin éleveur, base fondamentale des circuits de proximité. De nombreux lobbys impliqués dans l’utilisation des Cotisations volontaires obligatoires prises aux producteurs craignaient sans doute qu’une partie de cette juteuse ressource leur échappe. »
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