 Le prix du panier de fruits bio est, selon l'enquête, 68 % plus cher. (© Terre-net Média) |
Cet observatoire annuel montre aussi que le prix des fruits non bio a augmenté de 11,1 % et celui des légumes de 5,5 % sur ceux de 2009, année qui avait été marquée par des prix bas, nombre de producteurs ne parvenant pas même à couvrir leurs coûts d'exploitation. Si une personne suit la préconisation de l'Oms (manger 400 grammes de fruits et légumes par jour) cela lui revient à 1,04 euro par jour contre 0,95 euro pour l'année dernière.
Pour le bio, le prix moyen du panel de fruits bio (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine, poire) est, selon l'enquête, 68 % plus cher : 5,54 euros le kilo, contre 3,29 euros le kilo pour les fruits conventionnels. Pour les légumes (aubergine, carotte, courgette, haricot vert, poivron, pomme de terre, tomate, salade), l'ordre de grandeur reste le même. Avec 3,23 euros, prix moyen au kilo, le bio est 69 % plus cher que le conventionnel (1,91 euro).
Depuis 2007, Familles rurales relève, pendant l'été, les prix de huit fruits et huit légumes en distinguant leur origine ainsi que les surfaces de vente. Deux relevés de prix (mi juin et mi-juillet) ont été effectués par 81 personnes dans 38 départements.
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Biocoop : « une étude à pondérer » Dans un communiqué, Biocoop, spécialiste de la distribution bio, réagit également aux chiffres avancés par Familles rurales concernant le différentiel de prix entre les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique et ceux issus de systèmes conventionnels. « La période de comparaison des prix est trop courte et n’est donc pas suffisamment significative. Le marché des fruits et légumes est en fluctuation quotidienne. La saisonnalité des produits, les volumes de production et les conditions climatiques sont des paramètres qui influent sur les prix et ce, tous les jours », explique Marc Heber, Directeur secteur fruits et légumes de Biocoop. « En production biologique, les légumes et les fruits sont bien plus soumis aux aléas climatiques que les productions conventionnelles, souvent sous serres chauffées et hors sol. Les fluctuations de la consommation et le jeu de l’offre et de la demande s’opèrent en défaveur des producteurs », reprend Marc Heber. « Une enquête portée sur une saison complète, pendant deux ou trois ans, eût été alors plus pertinente. Elle aurait probablement révélé une différence de coût plus insignifiante. »
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