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Prévisions pour l’Australie
La Nina est bien en marche. Le Pacifique s’est refroidi de façon significative. Les précipitations restent normales pour la deuxième moitié de l’année de l’est au nord. Les températures nocturnes sont plus chaudes que la moyenne.
Autre phénomène qui se met en place actuellement, l’Iod (Dipôle océan Indien). C’est la différence de température par rapport à la normale de l’océan Indien. En ce moment, cet indice est négatif. Les conséquences, illustrées par la carte ci-dessus, sont un déplacement de la pluviométrie vers l’Est en faveur d’une pluviométrie supérieure à la normale sur le sud de l’Australie.
D’après le modèle Cfs de la Noaa, les mois de septembre et octobre s’annoncent plus humides que la normale surtout sur l’ouest du pays, partie actuellement la plus pénalisée par la sécheresse. Le modèle australien indique également une probabilité de pluie supérieure aux normales surtout dans la partie ouest du pays. Le reste de l’Australie devrait enregistrer une pluviométrie normale, sauf dans l’extrême sud de l’état de Victoria.
La montaison des céréales pourrait être favorisée par cette pluviométrie supérieure aux normales. Les potentiels sur l’Est sont déjà très favorables, par contre sur l’Ouest le déficit hydrique actuel pourrait se trouver minimisé et permettre un certain rattrapage aux céréales.
Prévisions pour l’Argentine
Comme pour l’Australie, la Nina aura des conséquences sur le climat de l’Argentine au cours des mois à venir. Ce courant entraîne un temps plus sec que la normale. La partie nord de l’Argentine pourrait être moins arrosée que la normale au cours des trois mois à venir. Le sec pourrait être intense d’octobre à décembre. Le retour d’une pluviométrie normale n’est pas attendu avant le mois de janvier. Au sud, sous Buenos Aires, le niveau de pluie devrait être normal de septembre à janvier. Côté températures, elles devraient rester dans la moyenne sur l’ensemble du pays d’ici le mois de décembre, sauf en octobre où elles sont attendues en hausse.
La Pdo
La Pdo (Oscillation décennale Pacifique) constitue une autre oscillation dans le Pacifique. Il s’agit d’une variation anormale de la température du Pacifique selon des cycles plus long que la Nina. Son amplitude est également bien plus grande et se caractérise par une répartition en fer à cheval des anomalies de températures avec deux phases, une positive et une négative. Ce phénomène s’additionne avec La Nina ou El Nino. Dans la phase froide ou négative, le fer à cheval ressemble à un arc d’eau chaude allant du nord au sud du Pacifique en passant près du Japon. Le phénomène la Nina se trouve réduit avec une Pdo positive et amplifié avec une Pdo négative.
Cette année, la Pdo, négative, devrait amplifier le phénomène de la Nina avec une action sur le climat hivernal de l’Amérique du Nord et du Canada. Les précipitations devraient être plus importantes entre le mois de mars et juillet et il est possible qu’il neige beaucoup cet hiver.
L’Amo
En parallèle aux effets de cette dernière oscillation intervient l’Amo (Oscillation multi-décennale atlantique). Ce courant de l’océan Atlantique va annuler ou amplifier la Pdo. Il s’agit d’une variation cyclique à grande échelle dans le courant atmosphérique et océanique de l'Atlantique Nord. Cette année, l’Amo est positive.
Ci-dessous, la carte des fréquences de sécheresse dans la situation de cette année avec une Amo positive et une Pdo négative. Cette tendance devrait se faire sentir au cours du printemps 2011. La dernière situation identique à celle de cette année, Pdo à - 1,05 et Amo à + 0,5°C remonte à 1955.
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L’Amo agit également sur l’océan Atlantique sud. Lorsque celle-ci est positive, un vent exceptionnellement fort arrive de l’Afrique du Sud. Cette anomalie refroidit moins l’eau dans le nord alors qu’elle est déjà plus chaude. Les vents proches de l’équateur s’intensifient et se déplacent vers le nord. Le climat du nord – est du Brésil devient plus sec et la région du Sahel est plus arrosée que d’habitude. L’évolution de ces différentes oscillations pourra permettre dans quelques semaines de faire des prévisions météo à moyen terme en ce qui concerne le Brésil et l’Argentine, du mois de septembre à décembre, et pour les Usa pour le printemps 2011.
