Production de blé: une conjoncture inespérée il y |
« Considérant les impacts destructeurs que peuvent avoir, tantôt sur l’économie de ces élevages, tantôt sur celle des exploitations de grandes cultures, les variations devenues très amples des cours de ces matières premières, le conseil d’administration de l’Association générale des producteurs de blé (réuni le 6 septembre) s’est prononcé en faveur de discussions entre Orama (2) et l’industrie de la nutrition animale en vue d’une régulation des prix auxquels cette dernière est approvisionnée ». « Il s’est déclaré conscient, dans un communiqué paru ce même jour, des difficultés qu’entraîne l’ampleur de la hausse des prix des matières premières végétales pour les élevages porcins et avicoles ».
L’avenir dira si ces propos ne sont pas de vaines promesses et se concrétiseront dans les faits. Mais d’ores et déjà, l’idée de la Fnsea de faire fluctuer le montant des aides Pac en fonction de la conjoncture des marchés (Projet Pac 2013) n'a pas été reprise par l’Agpb.
Ceci dit, le ton du dernier communiqué de l’Association des producteurs de blé est radicalement différent de ceux de l’hiver dernier. Il révèle bien la nouvelle conjoncture céréalière de en cette fin d’été. Combattre la baisse des aides et le bilan de santé de la Pac ne fait plus partie de leurs revendications. « La situation des marchés et l’amputation à venir des paiements de la Pac en grandes cultures laissaient entrevoir le pire pour de nombreux exploitants », souligne l’Agpb dans son communiqué. Mais depuis quelques semaines, son conseil d’administration « s’est dit rassuré par l’évolution des prix des céréales survenue depuis lors, même si une partie des récoltes avait déjà été vendue auparavant ».
La réunion de ce dernier est enfin une opportunité pour rappeler aux pourfendeurs de l’agriculture européenne et française que la situation globale des marchés céréaliers fait « ressortir une nouvelle fois la vocation qu’ont l’Union européenne et particulièrement la France à contribuer à la sécurité alimentaire au-delà des frontières des 27, notamment dans les pays de la rive sud de la Méditerranée ».
« Bien moins sujettes à des accidents de production, du fait de leur climat, que les autres grands pays exportateurs, elles ont là une obligation morale à assumer, au-delà d’un atout économique à faire valoir », ajoute l’Association.
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